Le parc solaire « Carron », porté par le syndicat mixte de l’aérodrome du pays de Montbéliard et la société QEnergy, déploiera une puissance de 10 MWc pour la première tranche du projet ; ce projet a été initié en 2021. Cette tranche s’étend sur deux sites à l’intérieur du périmètre de l’aérodrome, représentant 9 ha, une à la pointe sud, l’autre à l’est du site ; l’aérodrome dispose d’un périmètre total de 95 ha. La production électrique de cette ferme solaire correspond à la consommation annuelle moyenne de 5 300 personnes.
Le projet global de parc solaire s’étend sur 19 ha, « dans les délaissés de l’aérodrome », explique Foudil Teguia, le directeur du syndicat mixte. On encourage la valorisation de ces espaces, à partir du moment où cela n’entrave pas l’activité de la plateforme aéroportuaire. « Il fallait concilier les deux activités », explique Foudil Teguia. « Le périmètre central est ainsi préserver pour le parachutisme et l’aéromodélisme, pour ne pas les gêner », détaille-t-il. Le permis de construire de la première phase de ce projet a été déposé au mois de décembre 2024. Cette phase d’investissement avoisine les 10 millions d’euros. Les travaux devraient débuter en 2026. D’autres études sont en cours pour la seconde phase.

Ressources propres
Pour le syndicat mixte, cette ferme solaire permet de générer des revenus « et de disposer de ressources propres », explique le directeur. Aujourd’hui, le syndicat mixte a trois contributeur : le conseil régional Bourgogne-Franche-Comté et Pays de Montbéliard Agglomération à hauteur de 36 % chacun ; et le conseil départemental du Doubs à hauteur de 28 %.
Le syndicat mixte percevra des loyers de la part de l’opérateur énergétiques, puis des dividendes sur les résultats de la production, en qualité d’actionnaire de la société de projet, constituée pour construire ce projet de parc solaire « Carron ». À termes, avec l’entièreté du parc solaire, les revenus devraient avoisiner 130 000 euros chaque année, estime Foudil Teguia.
Dans la même dynamique, deux hangars de 2 000 m2 sont en projet de construction ; ils auront aussi des panneaux photovoltaïques sur le toit. Il aimerait, par ailleurs, faire installer une borne électrique pour recharger les avions. « C’est l’avenir », assure-t-il. Ce sera surtout un élément d’attractivité de la plateforme, en complément du futur restaurant qui sera installé (lire par ailleurs).
QEnergy France compte 200 collaborateurs dans l’Hexagone et six agences. C’est une filiale d’une société allemande, basée à Berlin, QEnergy solutions.
Bientôt un espace séminaire
Depuis qu’il a repris la direction du syndicat mixte, Foudil Teguia s’est fixé comme missions de diversifier les activités de l’aérodrome, de renforcer son attractivité et générer des ressources propres (lire notre article). Un espace de co-working a été aménagé et un restaurant sont prêts ; un prestataire sera prochainement recherché pour le gérer, dans une idée de piano bar. Un espace de séminaire, pour 50 à 60 personnes, est en cours de construction et sera aménagé au 1er étage du bâtiment situé au pied de la tour de contrôle. Un espace culturel a été aménagé pour accueillir des concerts, à l’extérieur, lors des beaux jours. Le syndicat mixte a aussi lancé les chantiers de mises aux normes de la plateforme aéroportuaire, afin de récupérer l’entièreté de la qualification de la piste. Le parking de l’aérodrome dispose aussi de bornes de recharge pour véhicules électriques, à moins de 3 minutes de l’A36.