Des ambassadeurs du tri assermentés ont repris les contrôles de poubelles depuis le mois de juin. Le but : sensibiliser pour amener les habitants du Grand Belfort à mieux trier leurs déchets. Une tâche pas évidente, et des erreurs très fréquentes : ils expliquent.
Des ambassadeurs du tri assermentés ont repris les contrôles de poubelles depuis le mois de juin. Le but : sensibiliser pour amener les habitants du Grand Belfort à mieux trier leurs déchets. Une tâche pas évidente, et des erreurs très fréquentes : ils expliquent.
« L’objectif n’est pas de verbaliser », explique en avant-propos Jacques Bonin, vice-président chargé de la politique de gestion des déchets. Depuis juin, les contrôles des poubelles jaunes et brunes se sont intensifiés dans les communes du Grand Belfort. Une dynamique déjà démarrée avant le Covid, mais qui avait dû être abandonnée. Le but : être pédagogue. Faire de la sensibilisation pour inciter à un tri plus juste. « Nous venons avant le ramassage. Et nous vérifions que le tri a été fait avant le passage des collègues », détaille Olivier Viret, ambassadeur du tri assermenté. Après leur passage, les agents renseignent sur leur logiciel les problèmes rencontrés et à quelle adresse. Dans la matinée, ils repassent chez la personne concernée pour faire de la sensibilisation. « S’ils ne sont pas là, on laisse un avis de passage pour qu’ils nous rappellent », explique Olivier Viret.
Les contraventions, elles, sont très rares. « 75% des gens trient bien du premier coup », pointe Jacques Bonin. « Si ce n’est pas le cas, après une sensibilisation, il n’y a quasiment plus d’erreurs.» Finalement, il note 2% des usagers qui sont récidivistes. « Ce sont ceux qui, vraiment, refusent de trier. Et il n’y a rien à faire.» Dans ce cas, une contravention de 35 euros est possible.
Des erreurs fréquentes
« Pour le plastique, la seule chose qui va dans le bac jaune, ce sont les bouteilles avec un bouchon. Rien d’autre », détaille l’ambassadeur du tri. Pourtant, les emballages sont souvent trompeurs. Des logos, notamment sur les pots de yaourt, indiquent que les emballages sont recyclables. « C’est très problématique. La plupart du temps, ces logos sont devenus un argument de vente mensonger », regrette Jacques Bonin.
Ce sont souvent ces erreurs qui sont relevées,mais d’autres encore sont commises. Pour l’illustrer, Olivier Viret dispose dans une poubelle jaune les objets fréquemment retrouvés. Déchets verts, verre ou encore manette de console de jeux, fils et appareils électriques. Des dépôts potentiellement dangereux pour les agents. Dans ce cas, les agents peuvent ne pas ramasser les poubelles, en laissant un écrito rouge pour demander de retrier la poubelle pour le prochain passage. Parmi les erreurs fréquentes, on retrouve également les capsules de café et les masques anti-covid.
« Il ne faut pas croire que l’on ne regarde que les poubelles jaunes », pointe-t-il. En effet, il arrive aux ambassadeurs du tri d’ouvrir les sacs poubelles pour vérifier que des erreurs ne sont pas commises. « Le problème, c’est que les déchets mal triés peuvent être refusés par le centre de tri. Dans ce cas, nous payons deux fois et l’on brûle du recyclage », narre le vice-président. Dans le communiqué du Grand Belfort, il est précisé que les erreurs de tri coûtent plus de 100 000 euros à la collectivité par an. Les déchets refusés concernent aujourd’hui 24% des déchets traités.
Simplification le 1er janvier 2023
« Pour les gens, il est parfois très compliqué de savoir ce qui se trie ou non », remarque l’ambassadeur du tri. Mais les choses vont s’améliorer d’ici peu de mois. Dès le 1er janvier 2023, tous les plastiques pourront être acceptés dans les poubelles jaunes : pot de yaourt, emballages… « Cela va nous permettre déjà de réduire nos sensibilisations et les erreurs.»
Pour 2025, le Grand Belfort s’est fixé le défi d’obtenir 196 kilos d’ordures ménagères par personne et par an. Ainsi que 64 kilos par an et par habitant d’emballages. En 2021, les ordures ménagères ont représenté 216 kilos par habitant et par an. Tandis que les emballages (tri sélectif) ont atteint 60 kilos par an et par habitant. Finalement, avec la simplification du tri au 1er janvier 2023, l’objectif en termes de tri des emballages devrait être facilement atteint. Par contre, il reste encore du chemin concernant les ordures ménagères.