Le collège Anatole-France de Bethoncourt va être totalement revu. Il sera même déplacé dans la commune. Les élèves intègreront le nouvel établissement à la rentrée 2023. Il doit répondre à un haut niveau de qualité énergétique et environnemental.
Le collège Anatole-France de Bethoncourt va être totalement revu. Il sera même déplacé à plus d’un kilomètre de l’actuel site. Les élèves intègreront le nouvel établissement à la rentrée 2023. Il doit répondre à un haut niveau de qualité énergétique et environnemental.
Le clin d’œil est symbolique. Le 9 février, les élus n’ont pas posé la première pierre du futur collège Anatole-France de Bethoncourt, où les élèves s’installeront à partir de la rentrée 2023. Non, ils ont posé la première botte de paille ! Le futur établissement de 7 000 m2, qui doit accueillir 500 collégiens dont 300 demi-pensionnaires, répond à un haut niveau de qualité énergétique et environnementale. Il sera certifié Certivea, haute qualité environnementale. Il vise aussi le label E4C2, du label E+C, « soit le plus haut niveau de performance sur le plan de l’énergie et de du bilan carbone, avec le souci d’un bilan carbone minimal et une isolation thermique qui en fait un bâtiment passif », détaille le conseil départemental du Doubs dans le dossier de presse de présentation du projet. Le bâtiment sera construit en ossature bois, en pailles et en terre.
Les cloisons seront faites avec de la terre. « La terre crue sera prélevée sur le site et transformée sur place en briques (pour les cloisons et les parements de façade du rez-de-chaussée) », détaille le Département. La paille sera aussi d’origine locale. « Des matériaux à faible empreinte carbone ont été favorisés tout en valorisant les savoir-faire locaux », complète le dossier de presse. Aucun enrobé n’est prévu dans le projet, les voiries extérieures seront perméables et les matériaux sont biosourcés. De nombreux revêtements (peinture, sol) seront issus de produits recyclés. L’établissement, économe en énergie, sera chauffé grâce à une chaudière bois granulés. Des panneaux solaires vont garantir l’autoconsommation. L’eau de pluie sera récupérer pour les toilettes et l’arrosage. Des zones de compostage sont envisagées et le tri sera organisé pour tout le monde.
26,6 millions d’euros
La partie pédagogique du collège est organisée en trois pôles : le pôle des arts et du corps ; pôle des humanités ; pôle des sciences et techniques. Dans les salles de classe, les élèves peuvent travailler en îlots ou en mode classique, grâce à du mobilier modulable. Chaque classe dispose également d’une salle annexe, vitrée, où l’on peut travailler en petit groupe. Dans le collège, des « studiolos » seront aménagés. Ces espaces auront une capacité d’accueil de 2 à 6 personnes et disposeront d’une connexion Internet. Ils permettront le travail en groupe, l’organisation de rencontres entre parents et élèves. Le bâtiment aura aussi un local dédié à la réparation des vélos et un atelier.
Le collège comprend également 1 717 m2 de cours ainsi que 850 m2 de jardins et vergers. « Les espaces entourant l’établissement seront enrichis, renaturalisés et rendus plus « vivant » », indique le Département dans sa présentation. On retrouvera une plantation d’une forêt native, la création d’une forêt jardin expérimentale (arbres et arbustes fruitiers, légumes, plantes aromatiques et médicinales…) ou encore une installation de nichoirs.
Le montant de cette opération s’élève à 26,6 millions d’euros. Et ce projet veut concilier « innovation pédagogique » et « originalité architecturale », insiste Christine Bouquin, président du conseil départemental du Doubs.