Jean-Louis Étienne a été le premier homme à atteindre le pôle Nord en solitaire, en 1986. Il l’a fait en 63 jours, en tirant lui-même son traineau. Il a aussi réalisé la première traversée intégrale de l’Antarctique en 1989-1990, en parcourant 6 300 km en 7 mois, en traineau à chiens, avec l’Américain Will Steger. Ça place le bonhomme. « Ses nombreuses expéditions à vocation pédagogique et scientifique ont pour objectifs de faire connaître les régions polaires et comprendre le rôle qu’elles jouent sur la vie et le climat de la terre », rappelle le forum dans une newsletter parue ce jeudi 20 juillet et annonçant le nom du grand témoin de cette 3e édition.
Jean-Louis Étienne est un « infatigable défenseur de la planète », rappelle également le forum. L’explorateur a débuté comme tourneur fraiseur, avant d’être médecin et de se spécialiser en chirurgie. En 1977-1978, il est médecin sur Pen Duick 6 d’Eric Tabarly, pour la Course autour du monde, rappelle sa biographie. Il a mené des expéditions dans l’Himalaya, en Patagonie ou encore au Groënland, avant de s’attaquer au pôle Nord en solidaire.
Polar Pod en 2025
En 2025, l’explorateur de 76 ans repart en expédition à bord de la plateforme océanographique zéro émission Polar Pod, sur l’océan australe, pour laquelle il sera chef d’expédition. Une expédition qui fédère 43 institutions scientifiques de 12 pays. La plateforme, à la silhouette étonnante, est un navire vertical (une visite virtuelle est possible ici). Elle fait « 100 m de hauteur pour un poids de 1 000 tonnes en charge », rappelle le site de l’expédition. Elle « est dimensionnée pour affronter les plus grosses vagues du monde », indique-t-elle. Il est défini comme « un vaisseau écologique », entrainé par le courant circumpolaire Antarctique. La nacelle, qui surplombe le niveau de la mer de 15 m, peut héberger 8 personnes, avec 6 mois d’autonomie.
Et l’habitat est à énergie positive. « Pour alimenter les équipements scientifiques, l’éclairage, les télécommunications, l’informatique, le dessalement d’eau de mer, l’eau chaude et la cuisine, la production d’électricité sera assurée par 6 éoliennes Kingspan de 3,2 kW et des cellules photovoltaïques », détaille le projet. Ce navire n’émet pas de CO2. Les 75 m de tirant d’eau permettent à ce bateau singulier d’être très stable. « Le Polar POD sera tracté à l’horizontale jusqu’à la zone d’étude et basculé en position verticale par remplissage des ballasts à l’eau de mer », explique le projet.
Forum hydrogen business for climate, 3 et 4 octobre à l’Atria, à Belfort – https://hydrogenbusinessforclimate.com/