La nouvelle municipalité de Ronchamp a mis en place une prime à l’achat d’un vélo neuf ou d’occasion, pour encourager cette pratique. Une pratique qui s’inscrit dans un déploiement départemental des réseaux cyclables.
La nouvelle municipalité de Ronchamp a mis en place une prime à l’achat d’un vélo neuf ou d’occasion, pour encourager cette pratique. Une pratique qui s’inscrit dans un déploiement départemental des réseaux cyclables.
« Le vélo est ancré dans les usages. » Pour Benoît Cornu, maire de Ronchamp et président de la communauté de communes Rahin et Chérimont, le vélo fait partie de l’ADN du territoire. Les circuits VTT sont légion dans le secteur. Un rendez-vous de vététistes est organisé depuis 12 ans, la Trans’Vosges Saonoises. Au-delà du VTT, les Vosges soânoises c’est aussi la Planche des Belles-Filles. « Un spot », sourit Benoît Cornu. Le lieu des cyclotouristes. Le vélo est présent « sous toutes ses formes », estime l’élu, conscient aussi que le confinement du printemps a encouragé les habitants à changer leurs habitudes de déplacement. « Dans notre programme, nous avons souhaité valoriser ces pratiques de mobilité douce », explique Benoît Cornu.
La mairie de Ronchamp déploie donc une politique incitative pour l’achat d’un vélo. 3 000 euros sont budgétisés chaque année. C’est une prime vélo, qui va plus loin que celle du Gouvernement encourageant la réparation de ses vieux biclous. Et elle rencontre un certain succès. Cela concerne l’achat de vélos neufs ou d’occasion, électriques ou conventionnels, achetés après le 23 mai 2020 auprès d’un professionnel. Ce programme ne concerne que les particuliers et les habitants de Ronchamp. L’aide est plafonnée à 30 % du montant d’achat TTC du vélo, dans la limite de 100 euros.
« Il y a une aide supplémentaire si le vélo est assemblé en France, ajoute le maire. Nous voulions valoriser la filière française. » Cette bonification est de 50 euros. À titre d’exemple, si on achète un vélo conventionnel assemblé en France d’une valeur de 380 euros, on peut bénéficier d’une prime de 150 euros. La collectivité rappelle que l’État accorde des aides pour favoriser l’achat de vélo à assistance électrique, « à condition de déjà bénéficier d’une aide obtenue au niveau local », informe le dispositif de Ronchamp.
De nouvelles liaisons
Cette politique s’observe aussi à l’échelle de la communauté de communes. Le personnel périscolaire de la communauté de communes sera formé pour accompagner les enfants dans leur apprentissage du vélo. « S’il y a de plus en plus de cyclistes, il y a aussi des codes à respecter », glisse celui qui prend alors sa casquette de président de la communauté de communes.
Un programme de liaison douce de 5 km est à l’étude entre Ronchamp et Champagney, passant pas la Filature et la base des Ballastières ; ce tronçon doit se connecter à une voie venant de Rougemont, Villersexel et Lure. Et la prochaine phase de ce projet départemental, pas encore daté, doit connecter Lure à Ronchamp. Une liaison, à terme, permettra de relier ce territoire à la véloroute Charles-le-Téméraire, la V50. L’objectif est aussi de connecter la communauté de communes au réseau cyclable de la Coulée verte, dans le Territoire de Belfort, qui démarre à Châlonvillars, comme l’a aussi notifié le pays d’Héricourt. À la Filature, Benoît Cornu aimerait, à terme, pouvoir justement installer un magasin de vélo, entraîné par cette dynamique itinérante du département.