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Lisa Zaugg et Gautier Drouin
Le Condorcet à résidence.- L’équipe de L’Illuminé, le journal du lycée Condorcet, à Belfort, propose de nouvelles découvertes. Après une virée dans les îles, une plongée en Nouvelle-Zélande, la découverte des Alpes, la compagnie Air Condo propose un séjour en Amérique latine, à 11 000 km de Belfort. Bien qu’on ne se lasse jamais de notre bon vieux lion, aller à la rencontre de civilisations oubliées entre la Cordillère des Andes et l’Amazonie est plus qu’attirant ! Alors attachez vos ceintures, décollage imminent pour les plus belles régions sud-américaines !
Les cartes du monde cachent d’innombrables secrets : une culture, une religion, un héritage ne s’arrête pas aux frontières. Au sein d’un pays, il existe des milliers de pays. La géographie telle que les élèves l’apprennent à l’école oublie parfois certaines frontières, oublie parfois que certains pays se cachent dans des continents ou encore que des peuples déchus ont autrefois transformé la Terre Mère à leur manière, une manière éloignée du traditionnel européanisme, des grandes découvertes et de l’américanisation de la période actuelle. Et si l’espoir renaissait ? Au cœur de l’Amérique latine, la culture n’a jamais été si incertaine et pourtant si précise. Et si la culture andine, par exemple, réaffirmait ses droits au cœur du pays incas vers la richesse et l’espoir des mystérieuses cités d‘or… Ahouhahouahou Esteban, Sia… Oups, il ne faut pas s’éloigner du sujet avec un karaoké ! Il est temps d’aller vérifier si les rêves télévisés des enfants des années 1980 (comme ceux d’aujourd’hui) s’avèrent vrais !
Patagonie
Un fantôme imbibe l’Amérique du Sud, à côté et en-dessous du géant brésilien, certains pays se font discrets. Et pourtant, certaines expressions sont employées dans la bouche de milliers de rêveurs : l’été austral, la Terre de feu, Ushuaïa (et oui comme le savon qui permet à l’homme de sentir son prochain sans s’évanouir !). Certains crieront Chili à ces quelques expressions populaires, d’autres hésiteront avec l’Argentine, son voisin, puis d’autres attraperont l’occasion de parler de football et de Messi comme de l’homme idéal.
La conversation est close, et pourtant ils seront passés à côté de la richesse même d’un voyage poignant au cœur d’une région cachée et pourtant riche de faune et de flore, de glaciers ou même de cracheurs de feu enneigés. Au bout du monde, là où le Pacifique et l’Atlantique se rencontrent, là où Magellan passa marquant à tout jamais son passage de son nom, la Terre de feu commence. Elle appartient à cette vaste région aux frontières non pas sociétales mais environnementales : la Patagonie, une région à la fois argentine et chilienne. Sa nature a été longtemps oubliée et pourtant certains hommes de renom s’en sont étonnamment occupés en passant maints actes avec le Chili pour créer des parcs naturels. Le plus connu est monsieur Tompkins, créateur de la marque que les jeunes s’arrachent tant pour son style que pour son côté pratique : The North Face. Ce milliardaire écologiste s’est battu aux côtés des habitants pour défendre la région d’Aysén, lorsqu’en 2007, l’ambition hydroélectrique réclama sa part des eaux turquoises du lac General Carrera, deuxième plus gros d’Amérique du Sud. Cette terre, dévastée par l’arrivée des colons, retrouve petit à petit de son éclat, notamment à travers le regard de touristes nombreux mais toujours contrôlés. Le but est, en effet, de ne pas détruire les réserves naturelles tout en favorisant l’écotourisme. Chaque Parc national réserve des surprises. La plus prisée est celle de Torres del Paine où le trekkeur découvre que le relief réserve en son creux des bassins d’un bleu unique. Enfin, il faut traverser la région pour apercevoir le Perito Moreno, un glacier, éternel enfant, qui ne cesse de grandir.
Cette grandeur est relevée par la Cordillère des Andes. Coupant la région en deux, elle semble toucher le ciel par ses pics de plus de 4000m d’altitude.
Sur son flanc gauche, des îles, des glaciers, des pingouins, des volcans qui, comme le Cordon Caulle, ont mélangé les pierres volcaniques, autrefois de mille degrés à la pureté de la neige. Tout semble rude, cassant et pourtant si vaillant qu’il est difficile d’imaginer qu’à l’ouest de la chaîne montagneuse, les prairies s’étendent à perte de vue.
La culture est souvent attribuée par définition à l’Homme, il crée sa culture par ses croyances, ses visions du monde et surtout sa manière de modeler la nature. Et pourtant, la culture est également aspiration à la non-transformation. Certains hommes refusent de prononcer de grands discours sur la nature et sa nécessité mais préfèrent ne faire qu’un avec elle. Ils sont discrets, ils admirent la beauté nuptiale des prairies. À cheval, ils galopent seuls avec comme seul ami le chien de garde qui les aide à discipliner les moutons. Ces bergers appelés gauchos ont l’âme solitaire, une âme qui semble perdue et pourtant qui connaît les dangers de la pratique. L’isolation empreigne leur cœur et pourtant ces bergers aiment ça. À travers le vent brutal, les pas des pumas ressuscités, le bruissement des broussailles, le dernier souffle du volcan, les gauchos écoutent la mélodie patagonne, celle qui malgré la fureur des hommes du Nord, ne disparaîtra jamais.
El Salvador
Bien que largement oublié par la quasi-totalité de la population mondiale, ce petit état d’Amérique centrale, loin d’être vexé par cet oubli, témoigne d’une richesse architecturale et d’un patrimoine naturel incomparable. El Salvador, avec l’entièreté de sa façade occidentale bordée par l’océan Pacifique, dispose de plages et de falaises à pertes de vue, certaines pouvant dépasser 300m de hauteur !
En parlant de hauteur, El Salvador est surnommé le pays des 100 Volcans. Et ce ne sont pas les cratères et les pics abruptes qui manquent. Répartis dans tout le pays, certains atteignant plus de 2300m d’altitude, en ayant quasiment les pieds dans l’océan (cela vous laisse imaginer la proéminence du truc !). Le dernier volcan à être né en Amérique est au Salvador ; c’est l’Izalco, formé en 1770. Cela ne l’empêche pas d’atteindre déjà 1950 mètres d’altitude. Il est d’ailleurs surnommé le Phare du Pacifique !
Dans la période pré-colombienne (avant Le XVIe siècle, NDLR), plusieurs civilisations ont foulé les terres du Salvador, comme les Lencas, les Mayas, les Pipils ou encore les Nahuati ; ils ont fondé ce pays le surnommant Cuzcatlan, ce qui veut dire « l’endroit des pierres précieuses ». Il serait d’ailleurs faux de croire que la richesse passée d’El Salvador s’est éteinte, il suffit de regarder la splendeur des pyramides Tazumal pour en être convaincu.
Si vous préférez la nature aux civilisations, aussi anciennes soient elles, mais que l’océan est trop frais (après tout, avec un climat tropical marqué, il ne fait que 29 °C quasiment toute l’année !), alors vous pourrez vous baigner dans l’un des nombreux lacs ayant engloutis des cratères entiers ! Se baigner dans un volcan, plutôt sympa non ? Enfin, pour finaliser votre voyage, un détour par un restaurant de la capitale de San Salvador s’impose ; vous y dégusterez de merveilleux plats aux accents authentiques, hispaniques et indigènes (et oui !) comme les Pupusas, le plat national ou encore de Lorocco, l’épice qui agrémentera tous vos plats !
Le Pérou
La Terre protège de nombreuses merveilles : des spectacles créés par la nature ou façonnés de la main de l’homme. Des spectacles vivant, parfois oubliés, parfois portés sur la scène internationale par une reconnaissance à l’Unesco. Un des spectacles les plus connus est sûrement celui du Machu Picchu. Chaque matin, le cycle de la vie recommence au moment où le Dieu soleil s’élève d’entre les montagnes. Ses rayons transpercent la rigidité des pierres qui semblent se fondre en amas de papillons dorés. Ils volent vers nos yeux dévoilant alors une architecture révolutionnaire, titanesque et cachée en une cité perdue. Cette cité fit avec sa voisine Cuzco la renommée de l’empire Inca. Demander à un Péruvien sa fierté, il répondra : « Mes racines ». Au Pérou, l’empire Inca est porté haut et fort, les traditions ne sont pas que des habitudes monotones, elles représentent un héritage que tous croyaient déchu et barré sous les lianes amazoniennes, sous les voûtes de la Cordillère ou encore sous le sable des déserts. Mais non, le Pérou n’a pas succombé à l’européanisme du XVIe siècle. Les langues se mélangent aux sonorités espagnoles et quechua. Cet alliage culturel est la force des pays d’Amérique latine, mais elle est plus que ça au Pérou, elle représente une richesse. Le terme de richesse est courant dans le langage : il évoque tantôt la richesse culturelle tantôt la richesse naturelle. Au Pérou il n’en existe qu’une seule : la richesse de la nature se mêle à celle de l’homme et ne forme qu’un seul trésor.
Les sociétés clament souvent que le passé est révolu, qu’il faut se tourner vers le futur. Et s’ils avaient tort ? Et si sauver la planète et préserver l’Humanité passait par le passé justement ? Vivre au rythme des journées, des saisons est peut-être la solution au monde accéléré actuel. Rendez-vous à 4000m de hauteur, au cœur de la Cordillère des Andes, sur le lac Titicaca pour le comprendre. Le lac le plus haut au monde préserve encore toute l’innocence de l’humanité, non pas celle liée à l’esprit humain mais celle liée à ses actions. Sur les flots qui s’étendent à perte de vue, des îles flottantes portent une population, celle des Urus qui vivent sans montre, sans télécommunication, juste avec l’espoir de voir le soleil se lever et la crainte de son coucher. Dans ces communautés de l’Altiplano, la gouvernance mondiale semble avoir été stoppée par les falaises escarpées. Chaque groupe est dirigé par un chef qui change régulièrement, les anciens représentent la sagesse et enseignent les traditions passées. Des traditions qui trouvent leur essence dans le vaste empire Inca ayant régné de 1200 à 1536, mais pas que. L’empire Inca a eu une croissance extraordinaire, certaines légendes racontent qu’il serait né des flots du lac Titicaca (à la frontière de la Bolivie et du Pérou) où un frère et une sœur, promis l’un à l’autre émergèrent du silence solennel des eaux. Mais avant lui, le sol péruvien comportait de nombreuses civilisations. Pendant 600 ans, les Mochicas dominèrent, puis vinrent la codominance des Lambayeques, des Chachapoyas et des Chimus (compliqué à prononcer, c’est vrai). Longtemps, ces peuples ont été reniés par les Péruviens et pourtant leur héritage archéologique est d’autant plus riche. Le touriste connaît le Sud du Pérou avec Lima, Cuzco, le Machu Picchu et le désert de Nazca où le traces mystérieuses et ancestrales d’un possible calendrier révèle le génie du peuple éponyme.
Mais le touriste oublie parfois qu’au Nord se cachent des merveilles aussi, comme les ruines du Kuélap, capitale des Chachapoyas, la majestueuse capitale Chimu de Chan Chan (pas Jackie évidemment) qui par ses matières dorées donnent l’impression que le désert a été dompté, ou encore les sarcophages enfuies dans les falaises d’une manière qui techniquement dépasse l’Homme moderne, jaloux des talents ancestraux des pré-incaïques. Ces peuples surpassaient toute connaissance européenne de l’époque sur l’astronomie, l’architecture et ils avaient surtout une vue clairvoyante sur la nature, une entité à laquelle ils vouèrent un culte polythéiste. La Pachamama préservait la Terre, la décevoir et le risque de famine était dangereux. Quant au Dieu Soleil, il était celui du respect et de la vie. Certains peuples péruviens continuent de l’honorer chaque jour. Comment s’assurer de son retour chaque matin ? Grâce à son envoyé, un être honoré par tous, le condor des Andes. majestueux, gracieux, fort, ses ailes s’ouvrant, le condor est le plus gros volatile terrestre et aérien du monde. Il porte en lui la fidélité et la royauté que nul autre n’a. Surveillant les pics des Andes, il a le secret des millénaires passés. Lorsqu’il est trop faible, il décide de mettre fin à sa vie en se jetant dans un gouffre le bec en avant, puis il réapparait dans un nid pour mener une nouvelle vie. Le suivre permet de découvrir toutes les facettes péruviennes : les déserts les plus arides au monde, la grandeur des chutes de Gocta, l’Amazonie pour voir ses amis les grenouilles venimeuses (même pas peur), le jaguar (définitivement effrayé maintenant) ou les paresseux (pas trop dénaturé car c’est l’espèce la plus répandue actuellement en France), et surtout l’embryon du plus grand fleuve au monde, l’Amazone qui prend sa source au Pérou. Enfin, après une escale à Lima pour goûter le ceviche coloré et raffiné, le condor survolera les Andes jusqu’à se perdre dans le soleil.
Le Pérou est un pays qui semble connu pour sa civilisation, mais qui ne l’est pas vraiment. Il ne faut pas connaître le Pérou, il faut le vivre. Berceau de la vie, de la biodiversité, des milliers de secrets sont encore cachés sous les lianes. Des secrets qui font du pays une force car son identité réside non pas dans son unique héritage mais dans la manière dont il a été porté, assumé et mélangé au présent du pays. Là où le passé se mêle au présent, réside une véritable merveille.
Les îles Sandwich du Sud
Vous en aviez assez des pyramides mayas, des déserts, cactus, montagnes, des serpents, de la chaleur tropicale ou du soleil ? Alors bienvenue aux îles Sandwich du sud, peuplées par des milliers de manchots et de vastes étendues de glace où rien ne pousse ! Tout d’abord il faut savoir que les îles Sandwich du Nord n’existent pas.
Les îles Sandwich du Sud sont situées au large de la terre de Feu, à mi-distance entre Antarctique et Argentine. Cet ensemble de petits archipels appartenant au Royaume-Uni – mais revendiqués par l’Argentine –comptent tout de même 26 habitants répartis sur 11 îles, ce qui n’est pas négligeable ! Elles furent découvertes par le navigateur James Cook, un peu plus célèbre pour avoir découvert l’Australie, la Nouvelle-Zélande (retrouvez notre Évasion sur ce pays) ou Terre Neuve que les îles Sandwich du Sud. Il est vrai que ce n’est pas une destination très attractive pour les vacances. Cela tombe bien, il n’y a pas de ligne directe Belfort – Îles Sandwich du Sud, mais le bonheur de se sentir seul au monde, de pouvoir contempler les 11 volcans qui ont formé les 11 îles, et surtout d’être à côté de ces fameux manchots qui eux (ce sont bien les seuls !), ont trouvé bonheur pour leur résidence aux îles Sandwich du Sud, est un sentiment magique ! Ces îles glaciales sont recouvertes à 80% de glaciers s’étirant sur les sommets volcaniques parfois hauts de plus de 1300 mètres (quasiment le ballon d’Alsace waouh !). Les îles Sandwich du Sud sont un véritable refuge pour la biodiversité antarctique. On y compte plus de 105 000 couples de Manchots royaux, Papous et Adélie, ce qui rend très certainement la reine Elizabeth II très fière de l’acquisition de ce territoire perdu !
Cuba
Pays secret et préservé, autrefois considéré comme une dictature communiste. Ces dernières années, Cuba s’est ouvert à l’international, faisant ainsi découvrir au monde entier la richesse de son patrimoine, favorisant l’essor du tourisme. Et il y a de quoi être servi. L’emblème du pays est la capitale, La Havane, ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco qui semble, avec ses façades colorées, ses ruelles et avenues, figées dans les années 1960, sortie d’un film où la vie s’est arrêtée dans le XXe siècle, en témoignent les voitures d’autrefois qui sont les seules à circuler, mais apportant un charme si caractéristique et unique au pays. L’architecture de la capitale a été largement influencée par la période coloniale hispanique, comme la cathédrale, et les nombreux palais de l’aristocratie coloniale espagnole, mais en front de mer, au bord de l’océan Atlantique, vous trouverez de sublimes façades pastelles et colorées, une diversité de style très marquée qui fait la renommée de la cité. Le terme de cité est d’ailleurs totalement adapté aux kilomètres de remparts qui bordent l’océan pour protéger la ville des attaques du XVIIe siècle, à visiter absolument ! Il n’y a pas que la capitale cubaine qui est intéressante. S’enfoncer dans les terres est incontournable afin de découvrir ce qu’on appelle le poumon vert des Antilles, et notamment la vallée de Viñales. Elle regorge de forêts tropicales, de grottes, lacs, palmiers.
La vallée est un sublime exemple de relief karstique sous la forme de mogotes, des sortes de petites buttes montagneuses de calcaire émergeant de la plaine, un bonheur pour les géologues, d’autant plus que ces reliefs sont très caractéristiques de Cuba. Les grottes creusées par les nombreuses rivières souterraines comptent aujourd’hui parmi les plus belles et grandes du monde, à l’exemple de la Cueva del Indio, ou la Cueva de José Miguel. Cet immense parc national regroupe aussi les traditionnelles petites maisons cubaines au toit de chaume qui sont réparties dans toutes les vallées du pays, dans lesquelles vous pourrez déguster par exemple du rhum (avec modération !), fabriqué sur l’île, mais aussi une cuisine aux accents des Antilles comme l’ananas farci à la cubaine, ou encore les grillades parilladas, de quoi se régaler très franchement ! De retour sur le littoral (mais de l’autre côté !), vous tomberez sur la mer des Caraïbes, et des plus de 4000 cayes, des petites île basses principalement composées de sable et de corail, plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs été découvertes seulement récemment, comme Los Canarreos, Jardines de la Reina, Jardines del Rey… Parfaites pour quelques journées paradisiaques, elles promettent, chacune à leur façon, du sable blanc, des eaux turquoises, de la bronzette sous les cocotiers, de délicieux cocktails (le rhum n’est jamais très loin à Cuba !) et de superbes couchers de soleil. Enfin bon, en attendant comme on dit : ¡ Nos vemos en Cuba !
Bolivie
La Bolivie est méconnue du grand public. Son nom fait parfois froid dans le dos à ceux qui l’entendent, surtout avec les manifestations récentes qui ont poussé le président Morales à abandonner ses fonctions. Pourtant, la Bolivie, malgré sa complexité, à l’âme d’un pays héritage. Comment qualifier ce pays ? Coloré est l’adjectif adéquat, n’en déplaisent aux professeurs qui demandent à leurs élèves de colorer cette zone en gris !
Entrer en Bolivie, c’est se morfondre dans un océan coloré où le vert des forêts tropicales se mêle au jaune sable des sommets de l’Altiplano, une des plus hautes régions habitées. Mais la couleur a surtout un sens symbolique avec le multiculturalisme des habitants. La population est marquée par ses origines améridiennes et notamment par la présence du peuple Aymara.
Originaire du Lac Titicaca, ce peuple a traversé les siècles, malgré des conditions de vie. L’arrivée au pouvoir du socialiste Evo Morales, un Aymara, a mis la lumière sur eux. La culture s’affirme notamment dans les habits. Les femmes portent notamment pollera. Qu’est-ce ce nom aux sonorités culinaires ? Ce sont des jupes vaporeuses aux couleurs flamboyantes et aussi brillantes que les nuits étoilées boliviennes. Ces mêmes femmes ont un cœur en or caché derrière leur manta, un châle aussi esthétique que pratique. Enfin, elles lèvent la tête avec fierté : oui elles sont Aymaras, oui elles sont Amérindiennes et leur couvre-chef l’assure. Étonnant sachant que ce bomba est un chapeau melon européen perdu par d’anciens colons. Mais c’est là que l’on retrouve l’âme d’un pays d’Amérique du Sud, une âme partagée entre les peuples et partagée entre les cultures.
Cet écartèlement n’est pas méconnu des paysages sauvages boliviens. Entre la rocheuse Cordillère des Andes avec ses condors (ceci n’est pas une publicité pour l’application du fabuleux lycée Condorcet de Belfort quoique…), les forêts tropicales où se cachent de l’Homme une multitude d’espèces et enfin le salar d’Uyuni, plus grand désert de sel au monde, la nature se mélange pour montrer qu’avant l’Homme, le monde était déjà coloré.
Il ne reste plus qu’à admirer les rayons dorés du soleil couchant derrière la pyramide de Tiahuanaco où l’aridité se mêle à la fraîcheur de la nuit, et enfin de regarder l’héritage passé, seul maître de ce pays aux allures colorées, mais parfois oublié.
La Cordillère des Andes
Il est vrai que l’un des plus longs massifs montagneux du monde méritait quand même une petite description ! La Cordillère des Andes traverse toute l’Amérique latine, du nord au sud, passant par le Costa Rica, le Panama, la Colombie, l’Équateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili et l’Argentine. Du Machu Picchu au lac Titicaca, cette chaîne de montagne atteint quasiment 7000 mètres d’altitude (le mont Blanc a de quoi être jaloux!). D’immenses pics rocheux, des lacs, des glaciers à perte de vue, et tout cela au pied d’immenses plateaux désertiques où poussent cactus et vignes abondamment, le mot à la bouche de la cordillère : Immensité !
Si vous êtes amateurs de grandes sensations, de ski (et oui ! Dans la cordillère se trouve la plus grande et vieille station de ski d’Amérique !), d’escalades ou de spéléologie, alors cette sublime région rocheuse est pour vous ! De nombreuses curiosités se cachent parmi cette chaîne montagneuse, comme la montagne arc-en-ciel Vinicunca, qui semble sortie tout droit d’une autre planète ! Ou encore l’un des plus grands lacs, et surtout le plus haut du monde: le lac Ttiticaca, partagé entre Pérou et Bolivie. Vous pourrez y faire de la voile, pêche, randonnée, plongée et toute autre activité ! À l’horizon, par temps clair, vous admirerez la grandeur des arêtes rocheuses surpassant le lac ! Vous vous trouvez tout de même dans la région où l’on cuisine le mieux le poisson de toute la Cordillère, alors rendez-vous dans un petit refuge de pêcheur sur les rives du lac où vous pourrez faire connaissance du célèbre plat péruvien, le « Ceviche » par exemple ! Un autre incontournable au fil de la Cordillère des Andes, la faune, si spécifique à ces milieux arides, comme le Lama ! Emblème du Pérou, il est aussi largement présent en Argentine et au Chili, mais ne faites pas comme le capitaine Haddock, ne le prenez pas à la légère, sinon, il se pourrait qu’il vous crache dessus !