(AFP)
Les deux entreprises comptent développer des batteries à base de lithium, fer et phosphate (LFP), plus durables mais moins puissantes que les batteries NMC (nickel-manganèse-cobalt), qui équipent la plupart des véhicules électriques récents. Ce sont des “batteries à coût modéré, avec une autonomie décente”, un “bon compromis” qui offre de 200 à 400 kilomètres d’autonomie, a déclaré Maxime Picat, directeur des achats chez Stellantis, lors d’une conférence téléphonique.
CATL, numéro un mondial des batteries, fournira les usines européennes de Stellantis en cellules et modules de batteries LFP, destinés à alimenter la production de véhicules électriques des marques du groupe comme Peugeot, Fiat, Citroën, DS ou Alfa Romeo.
Création d'une coentreprise
Les deux entreprises envisagent également de créer une coentreprise à “contribution équivalente”, scellant une “collaboration à long terme entre CATL et Stellantis”. Elle comprend, d’une part, “l’élaboration d’une feuille de route technologique audacieuse” et, d’autre part, “l’identification de nouvelles opportunités permettant de renforcer la chaîne de valeur des batteries”. La construction d’une usine de batteries en Europe est ainsi envisagée. Sa taille et son emplacement seront précisées “dans un second temps”, a indiqué M. Picat.
“La longue durée de vie et l’excellente stabilité thermique de la technologie LFP permettra à Stellantis de commercialiser des voitures particulières, des crossovers et des SUV électriques de grande qualité, durables et abordables dans les segments B et C”, soit les voitures compactes et les petites familiales, précise le constructeur automobile dans un communiqué.
Volkswagen et Renault envisagent également de doter leurs prochains modèles économiques de batteries LFP. Le constructeur américain Ford, de son côté, s’est associé avec CATL pour construire une usine de batteries LFP au Michigan, mais les travaux ont été suspendus fin septembre en raison d’interrogations sur la rentabilité future du site.