(AFP)
Cette provision est faite au titre des « avances consenties à la coentreprise Symbio et des risques futurs ». Stellantis, actionnaire et principal client de Symbio pour un projet d’utilitaires à hydrogène désormais abandonné (lire notre article), avait annoncé en mai son retrait à ses coactionnaires Michelin et Forvia. L’usine de piles à combustible toute neuve de Symbio dans la banlieue de Lyon (Rhône) devait être occupée à 80% par la production dédiée à Stellantis.
Le constructeur a dévoilé officiellement mi-juillet son retrait de ce projet, expliquant ne pas voir de « perspectives de rentabilité économique à moyen terme » sur le marché de l’hydrogène. Michelin avait alors condamné une « décision inattendue, brutale et non concertée », « d’autant plus surprenante que Stellantis a toujours affiché l’ambition d’être le pionnier de ce nouveau marché ».
Un conciliateur nommé entre Michelin et Stellantis
Un conciliateur a été nommé depuis, a indiqué le directeur financier de Michelin, Yves Chapot, lors d’une conférence de presse. Un autre grand équipementier automobile français, OPmobility (ex-Plastic Omnium), devait aussi fournir des réservoirs à hydrogène à Stellantis, fabriqués dans une nouvelle usine à Compiègne (Oise).
« Ça nous impacte sur la montée en cadence de l’usine », a commenté jeudi le directeur général d’OPmobility, Laurent Favre, à l’occasion de la publication des résultats semestriels du groupe. L’équipementier est « en négociation avec Stellantis » pour des dédommagements mais il livre aussi des réservoirs en plus petits volumes pour des trains et des poids lourds, ainsi que pour BMW à partir de 2028. Stellantis a évalué à 700 millions d’euros le coût de la fin de ce programme dans l’hydrogène, qui devait le placer dans la course avec Toyota et Hyundai, notamment, alors que Renault a aussi fait évaporer son programme dans l’hydrogène.