Finalement, après plus de 10 heures de négociation et six rounds d’échanges la direction propose « une enveloppe globale d’augmentation salariale de 4,3 % avec une répartition des augmentations générales et individuelles variables suivant les nouveaux groupes d’emploi de la convention collective », détaille la CFE-CGC dans un communiqué de presse envoyé tardivement ce mardi. “Comme d’habitude, c’est trop faible pour les salariés au regard des résultats”, dénonce Jérôme Boussard, de la CGT. Fin octobre, stellantis a annoncé un chiffre d’affaires au premier semestre 2023 de plus de 45 milliards d’euros, en hausse de 7% par rapport à la même période, l’année précédente. Il dénonce aussi le rachat par Stellantis d’actions à Dongfeng, pour un montant de 934 millions d’euros. Des actions qui ont été ensuite annulées.”On s’attendait vraiment à mieux”, regrette Thierry Giroux, de Force ouvrière. Le syndicat réclamait 6% d’augmentation. “La direction a joué petit bras vu les efforts consentis par les salariés.”
La CFE-CGC regrette « que les cadres n’auront une nouvelle fois pas d’augmentations générales », même si la sélectivité pour cette catégorie socio-professionnelle est de 80 à 85 %. Du côté des ouvriers, 50% auront 4,3% et les autres 3,6% interpelle Jérôme Boussard.
La CFDT reconnait que le résultat est « plus favorable » que les années passées, mais reste « modeste. Elle salue toutefois le retour d’un talon – « une augmentation minimale en euros pour garantir une meilleure augmentation des bas salaires » – et une enveloppe supérieure à l’inflation. La CGT, par la voix de Jérôme Boussard, convient que le talon “protège les petits salaires”. Mais il n’est que de 70 euros, soit 53 euros net. “C’est faible”, s’insurge-t-il.
La CFE-CGC a rapporté le sentiment « de frustration et de déception quant aux modalités de partage des richesses en vigueur dans le Groupe au regard de sa performance et de ses résultats ». « Malgré des résultats économiques battant de nouveaux des records, la direction n’ouvre pas les vannes et c’est donc avec difficulté qu’il faut arracher chaque euro », déplore pour sa part la CFDT.
Les syndicats vont consulter leurs organes pour savoir s’ils signent ou non la proposition.