Toutes les séances de travail sont une nouvelle fois annulées ce mercredi 26 mai à l’usine Stellantis de Sochaux, apprend-t-on auprès de la direction du site. La pénurie mondiale de semi-conducteurs explique toujours ces difficultés de production.
Toutes les séances de travail sont une nouvelle fois annulées ce mercredi 26 mai à l’usine Stellantis de Sochaux, apprend-t-on auprès de la direction du site. La pénurie mondiale de semi-conducteurs explique toujours ces difficultés de production.
La situation s’aggrave. Encore une fois, l’usine Stellantis de Sochaux est contrainte d’annuler toutes les séances de ce mercredi 26 mai, faute d’approvisionnements en semi-conducteurs annonce la direction en cette fin d’après-midi. Les deux lignes de production, la Peugeot 308 d’un côté et celle des Peugeot 3008 et 5008 de l’autre, sont à l’arrêt. L’adaptation du tableau de bord de la Peugeot 308 avec le retour des aiguilles n’a donc pas suffit. L’usine est au point mort. La majeure partie des salariés est placée en activité partielle confirme la direction.
Soutenir la sous-traitance
« Cette situation devient très critique pour les salariés », interpelle le syndicat Force ouvrière, qui questionne « la vision de sortie de crise ». « Après la crise covid se profile une crise sociale sans précédent », alerte le syndicat.
De son côté, la section franc-comtoise métallurgie de la CFE-CGC alerte « sur la précarisation sans précèdent des entreprises (…) sous-traitantes ». Le syndicat redoute l’annonce de plusieurs décisions difficiles, dont des semaines de chômage partiel. « Ce nouveau séisme dans le monde industriel est susceptible de perdurer jusqu’en 2023 d’après certains analystes. Il est urgent que les différentes partis se retrouvent autour d’une table pour mettre en place une stratégie de sauvegarde de l’emploi et des compétences de notre territoire à court, moyen et, potentiellement, à long terme », écrit Olivier Laurent, le président Franche-Comté de la branche.
« L’État doit s’assurer que les donneurs d’ordres honorent à minima leurs commandes et bâtissent un projet autour de leurs fournisseurs », écrit-il également. Avant de conclure : « Si les sites automobiles sont indéniablement en difficulté́, ils ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt. Les entreprises de la sous-traitance sont des structures plus petites et donc bien plus fragiles face aux aléas. La solidarité́ a montré pendant la crise du Covid qu’elle était la seule voie vertueuse et durable pour un retour à la normale. »