Le compteur est lancé. Le Matternlab – la start-up industrie 4.0 par excellence – est sur le point de voir le jour.
Le compteur est lancé. Le Matternlab – le tiers lieu industrie 4.0 par excellence – est sur le point de voir le jour. Jusqu’au 15 novembre, il est possible aux start-ups de répondre à l’appel à projet pour être labellisé « Matternlab » et intégrer les locaux lors de l’ouverture. L’enjeu : recruter des entreprises innovantes pour lancer l’écosystème d’une industrie 4.0.
Petit rappel pour commencer. Le Matternlab, c’est quoi ? C’est tout d’abord une réponse à un appel à projets. L’appel à projet « Territoire d’innovation » pour lequel le nord Franche-Comté a été retenu. « C’était en 2018 », confie Olivier Fallou, le directeur du Mattern Lab. « Les grosses industries du territoire (Alstom, Stellantis, GE) ont commencé à discuter et se sont rendues compte que de nombreux problèmes leur étaient communs. Nous nous sommes aperçus que toutes les entreprises pouvaient s’apporter quelque chose malgré la différence de secteur. Des solutions innovantes se répondent d’un secteur à un autre, des solutions auxquelles on n’avait pas toujours pensé. Le projet du Matternlab s’est lancé ainsi. Dans l’idée de créer un lieu de rencontres entre tous ces acteurs », explique Olivier Fallou. Le Matternlab, c’est « une auberge espagnole ». « Vous y allez et vous ramenez votre pique-nique, vos compétences », plaisante le directeur.
Le Matternlab (du nom d’Ernest Mattern, qui a imaginé l’organisation industrielle du site Peugeot de Sochaux, NDLR) est un tiers lieu qui mettra en relation des industriels et des étudiants de l’université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM), mais aussi des activités de recherche, avec l’arrivée du laboratoire Femto-ST dans les locaux. Jean-Charles Lefebvre, président du Matternlab, l’appelle « l’écosystème de l’innovation ».
C’est un lieu où l’émulation se fait entre tous les acteurs. Et tout ça dans un bâtiment de 5 000 m², à cheval sur le site industriel de Stellantis et sur l’extérieur. Un bâtiment aux briques rouges avec une magnifique charpente Eiffel. Ce sera également un centre de formation pour l’union des industries et métiers de la métallurgie de Franche-Comté (UIMM), qui formera de futurs salariés d’entreprises. Des start-ups prendront part à l’émulation, accompagnées par le dispositif régional DECA BFC, qui accompagne les starts-ups. Et c’est tout le défi du moment : un appel à projet pour accueillir les futures jeunes entreprises innovantes.
Trouver les start-ups qui accompagneront l’écosystème de l’innovation
Depuis le 4 octobre et jusqu’au 15 novembre, il est possible de postuler pour devenir l’une des start-ups labellisées du Matternlab. Jean-Charles Lefebvre s’en réjouit : « On rentre dans le concret. On a désormais l’espoir d’être dans les murs le 10 décembre. Avec le Matternlab, on montre qu’on a de vrais atouts. Nous sommes en train de créer un environnement chaleureux pour toutes les entreprises. » Le premier jour de l’appel à projet, 6 start-ups ont présenté leur entreprise. Aide à la visualisation de problèmes, projection 3D d’idées abstraites, construction de maquette, connexion internet par laser, coaching et apprentissage en ligne pour les salariés, cabinet d’études et conseil sur les fournisseurs, les start-upers avaient dix minutes top chrono pour défendre leur projet, qui passera par un comité composé d’experts industriels et de membres de DECA BFC, qui examinera les dossiers pour s’assurer que la start-up est dans les clous pour intégrer le Matterlab. Si oui, elle sera labellisée. « En vérité, même si les start-ups ne sont pas labellisées, elles pourront intégrer les locaux en devenant adhérente. Ce qu’on veut créer, c’est un vrai lieu de vie où tout le monde peut venir : entreprises, particuliers, chercheurs, universitaires. L’espace de rencontre sera entièrement vitré, avec vue sur les ateliers », explique Olivier Fallou. Le but : créer un tiers lieu qui favorisera la rencontre, l’échange, pour développer l’industrie du futur, l’industrie 4.0.