La production sera encore à l’arrêt ce vendredi 28 et lundi 31 mai. Ce jeudi, la direction de l’usine a confirmé que la production ne reprendrait que mardi, après cinq journées d’interruption. La pénurie de semi-conducteurs est responsable de cette situation.
La production sera encore à l’arrêt ce vendredi 28 et lundi 31 mai. Ce jeudi, la direction de l’usine a confirmé que la production ne reprendrait que mardi, après cinq journées d’interruption. La pénurie de semi-conducteurs est responsable de cette situation.
« La production redémarre mardi matin, sur les deux systèmes », indique un porte-parole de l’usine Stellantis de Sochaux, ce jeudi. La production est arrêtée depuis mardi sur les deux lignes de production, celle de la Peugeot 308 et celle des Peugeot 3008 et 5008. Et le sont donc encore ce vendredi 28 et lundi 31 mai. « Afin de limiter le recours à l’activité partielle, une journée de RTT Employeur sera positionnée ce vendredi 28 mai pour l’ensemble des salariés DEUR (c’est-à-dire les équipes de production, NDLR) de journée », indique également la direction du site.
C’est « une bonne nouvelle, à condition que cela soit vrai sur la durée », interpelle Éric Peultier, de Force ouvrière. « Ce redémarrage dans un contexte chaotique et incertain est une bonne nouvelle pour le site de production et ses sous-traitants, commente la CFE-CGC. Nous espérons que les ruptures d’approvisionnement ne viendrons pas ternir cette reprise. » Le syndicat a alerté en début de semaine sur la situation difficile des sous-traitants dans la région.
Un calendrier sans visibilité
Pour le mois de juin, aucune séance supplémentaire n’est programmée par la direction… Pour le moment. Car si des pièces arrivent, elle se réserve la possibilité de caler des séances supplémentaires sur la ligne de production des Peugeot 3008 et 5008 le samedi matin et d’allonger les séances de la ligne de production de la Peugeot 308. Pour le moment, l’équipe de nuit réalise ses horaires avec les plages de flexibilité. « Il est impensable d’annoncer des séances supplémentaires alors que la direction peut pas s’engager sur une date de retour à la normale des approvisionnements », critique cependant Éric Peultier, de Force ouvrière.
« Pilotage à vue »
Force ouvrière dénonce un « pilotage à vue ». Même éléments de langage pour la CGT, qui estime aussi que la « direction (…) se moque de l’organisation de nos vies de famille ». Le syndicat regrette également qu’aucune prévision sur les vacances (3 ou 4 semaines) n’ait été précisée ce jeudi, comme cela était convenu. « La direction refuse de nous dire les choses se cachant derrière la pénurie des semi-conducteurs et les carnets de commande. Pour nous salariés nous devons organiser nos congés, nos gardes d’enfant, nous ne pouvons pas rester dans le flou et miser entre 3 et 4 semaines », écrit le syndicat, qui a réclamé un paiement à 100 % pour tous, quel que soit le contrat de travail.
La situation est vraiment difficile. La visibilité, minimale. « La crise des semi-conducteurs que nous connaissons actuellement ne nous permet pas d’avoir une visibilité sur le calendrier de travail des semaines à venir », reconnait également la direction. Selon nos calculs, ce sont une soixantaine de séances qui ont été annulées depuis début février.