Clara Janssen
« Un pari réussi pour nous, on va continuer », se réjouit Déborah Ethievant de Geiq Industrie, en présentant son discours face aux personnes formées récemment. Dans la salle, soixante personnes viennent d’obtenir une certification professionnelle pour travailler dans la métallurgie, après un passage au pôle certification de l’union des industries et métiers de la métallurgie (IUMM).
Une certification qui va leur permettre de trouver un emploi, ou bien de valider des acquis dans leurs entreprises. 15 entreprises sont justement présentes. Pour elles, ces certifications sont une aubaine face au manque de candidats pour les recrutements. Annie Loiseaux de Conflandey Industrie affirme avoir eu trente départs à la retraite en 2016. Depuis, son entreprise a décidé de « sécuriser les compétences » des salariés. « L’enjeu était de maintenir et de transmettre un savoir-faire », assure-t-elle.
Ces certifications, accessibles aux personnes en recherche d’emploi, le sont aussi, en grande partie, pour des jeunes qui souhaitent compléter une formation initiale et aux salariés afin de valider ou acquérir des compétences. Elles assurent une reconnaissance professionnelle par les entreprises de la branche métallurgie et, pour certaines certifications, permettent aux personnes diplômées d’accéder à d’autres entreprises industrielles. Elles sont conçues par et pour les entreprises. Elles se déroulent d’ailleurs souvent en entreprise, ou bien dans des lieux habilités.
Un secteur qui recrute
Ce 25 janvier, au Mattern Lab, les diplômés défilent un à un pour récupérer leur certification sous les applaudissements de leurs camarades, leurs proches et les entreprises. En 2023, 410 candidats ont obtenu une certification en Franche-Comté. Un chiffre important, alors que le secteur a de nombreux besoins en termes d’emplois. En France, le besoin de recrutement est de 100 000 personnes chaque année.
En 2023, il y a eu un taux de réussite de 93% pour les certifications en métallurgie et 84% des candidats ont eu un emploi après la validation de leur certification. Pour Annie Loiseaux de Conflandey Industrie qui accueille une vingtaine d’intérimaires, « on ne les appelle pas intérimaires mais futurs salariés », se réjouit-elle. Ce type de discours peut représenter un soulagement car sur soixante candidats, trente-trois sont demandeurs d’emploi lors de cette cérémonie.