Purple alternative produit des dalles perméables et modulaires à partir de déchets plastiques non valorisés ; ce système utilisé dans le secteur des travaux publics, permet de ne pas imperméabiliser les sols. Les dalles sont notamment utilisées pour des parkings ou pour des voies limitées à 30 km/h.
L’entreprise a été créée en 2020. Elle vient de déménager dans une usine, à Héricourt, où elle doit produire 130 000 m2 de dalles perméables (lire notre article). Ce seront 3 250 tonnes de plastique qui seront recyclées chaque année, soit l’évitement de l’émission de 11 000 tonnes de CO2, a calculé le dirigeant.
L’entreprise vient d’obtenir la labellisation B Corp, « une reconnaissance internationale qui distingue les entreprises conjuguant performance économique, exigence sociale et impact environnemental », indique l’entreprise dans un communiqué de presse. Plus de 10 000 entreprises sont certifiées dans le monde plus de 570 en France indique le mouvement B Corp France, représentant l’ONG B Lab, qui porte ce mouvement. Le mouvement milite « pour une autre économie ». « Une économie bénéfique à l’humain et au vivant plutôt que dirigée vers le seul profit financier », soutient le mouvement, sur son site Internet. D’ajouter : « Aujourd’hui, la RSE ne suffit plus pour assurer la transition écologique et sociale et une transformation profonde de nos modèles d’affaires. »
Industrialiser des solutions écologiques
Les dalles Purple s’inscrivent « dans une volonté d’allier industrie et transition écologique plaçant la résilience des territoires, la régénération des sols et la protection de la ressource en eau au cœur de son activité », souligne l’entreprise. Cette certification « confirme que notre projet est viable, durable et exemplaire sur les plans environnemental, social et économique », apprécie Pierre Quinonero, directeur général de la société. D’ajouter : « Dans un secteur historiquement peu engagé sur ces sujets, nous démontrons qu’il est possible d’industrialiser des solutions écologiques tout en générant de la valeur et de l’emploi local. »
Dans un contexte économique difficile, l’entreprise souligne qu’un autre modèle de développement est possible. En 2026, ce sont 6 000 tonnes de déchets plastiques que Purple ambitionne de traiter, visant un chiffre d’affaires de 33 millions d’euros en 2030. En 2024, Purple a levé 10 millions d’euros, notamment avec Suez.
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