La start-up belfortaine, qui a inventé une dalle perméable, personnalisable et modulaire conçue à partir de matières plastique recyclées, vient de lancer la commercialisation de sa première gamme. La dalle Purple solo.
La start-up belfortaine, qui a inventé une dalle perméable, personnalisable et modulaire conçue à partir de matières plastique recyclées, vient de lancer la commercialisation de sa première gamme. La dalle Purple solo.
Ce jeudi 31 mars, il pleuvait à seaux sur les dalles perméables de Purple Alternative Surface, installés sur le parking de construction Roger Martin, à Andelnans. Et ces inventeurs l’affirment en plaisantant : « Vous voyez, elles sont bien perméables ». Ce lieu est symbolique : car l’entreprise Roger Martin a accepté de tester trois places de parking avec la gamme de dalles Purple solo afin de les jauger et de pouvoir valider toutes les caractéristiques de l’équipement. Bingo. C’est une réussite. Cette rencontre, organisée ce jeudi, était donc le lancement de la commercialisation de ce type de dalles.
Pourquoi des dalles perméables ? Pour permettre de contribuer à l’infiltration des eaux de pluie en profondeur dans le sol. Une problématique qui tient à cœur à la start-up pour répondre aux nouvelles exigences sur la lutte comme l’artificialisation et l’imperméabilisation du sol. « Nous avons fait le pari du plastique, puisqu’il est déjà absolument partout et notamment dans nos océans », raconte Sébastien Molas, l’un des cofondateurs de la start-up. Les dalles sont en effet fabriquées à partir de déchets plastiques et composites non valorisés, destinés à être enfouis ou incinérés, comme les pales d’éoliennes, enfouies jusqu’à aujourd’hui. Purple récupère les déchets de la déchetterie de Haute-Saône, avant de les transformer à Rumersheim-le-Haut dans l’entreprise Plaxer. « Par an, nous allons détourner pas loin de 1 500 tonnes de déchets plastiques », se réjouissent les cofondateurs. Destinées à des événements et parkings temporaires, les dalles peuvent supporter jusqu’à 60 tonnes par cm2 et stocker l’eau dans la dalle pour favoriser une absorption lente par le sol. Le côté pratique, c’est qu’elles sont très facilement installables. « Elles s’emboitent sur le même principe que du parquet flottant », expose Sébastien Molas. Et qu’elles sont recyclables : « Nous sommes sur une durée de vie de 10 à 30 ans. Mais il sera possible de les recycler pour les réutiliser après », pointe le cofondateur.
Des dalles connectées
Projet émergé en 2020, la start-up qui maîtrise maintenant parfaitement la technique veut aller plus loin. Et pourquoi pas en intégrant des technologies innovantes à l’intérieur des dalles pour accompagner les questionnements sur la smart-city. « Les dalles peuvent intégrer des supports à l’intérieur pour l’intelligence des routes, elles peuvent aussi s’éclairer ou devenir des passages piétons », explique Sébastien Molas. En partenariat avec le Crunch Lab, unité de l’université technologique de Belfort-Montbéliard, une section de recherche et développement va être entièrement dédiée pour trouver des utilisations nouvelles et inventives. Des indices lumineux, des données pour les voitures autonomes, de la data, tout est envisagé.