Les ventes mondiales du groupe automobile français PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall), en cours de fusion avec Fiat Chrysler, ont chuté de 10% l’an dernier à 3,49 millions de véhicules, selon un communiqué publié jeudi.
(Avec l’AFP)
Les ventes mondiales du groupe automobile français PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall), en cours de fusion avec Fiat Chrysler, ont chuté de 10 % l’an dernier à 3,49 millions de véhicules, selon un communiqué publié jeudi.
Les volumes ont baissé sur les quatre principaux marchés du constructeur, y compris en Europe (-2,5 %) où il concentre désormais 87 % de ses livraisons. PSA continue d’avoir de grosses difficultés en Chine, premier marché automobile mondial, où ses ventes se sont effondrées de 55,4 % en 2019.
Le groupe a de nouveau souffert de la fermeture du marché iranien sous la pression des sanctions américaines. Sur les quatre premiers mois de 2018, il y comptabilisait encore des volumes de ventes importants (144 000 unités) ramenés à zéro l’an dernier. Hors impact exceptionnel de l’Iran, la chute des ventes atteint 6,6 %.
Le constructeur français souligne qu’il poursuit une politique commerciale limitant les rabais, se concentrant sur des ventes rentables qui lui ont permis d’afficher un taux de profits parmi les meilleurs du secteur. “Dans toutes nos régions, nos équipes sont complètement mobilisées sur la performance, les ventes rentables”, a déclaré le président du directoire Carlos Tavares, cité dans le communiqué.
Par marque, Peugeot a enregistré la plus forte baisse (-16,3 % à 1,46 million d’unités) alors que Citroën a davantage limité les dégâts (- 5,1 %, à 993 000 véhicules) grâce à la bonne dynamique de sa gamme renouvelée en Europe. Opel/Vauxhall a chuté de 5,9 % à 977 000 unités, tandis que la marque aux ambitions premium DS a vendu 62 500 voitures dans le monde (+ 17,4 %).
Un butin estimé à un million d'euros
En revanche, le marché automobile européen a progressé en 2019 pour la sixième année consécutive, de 1,2 % à plus de 15,3 millions de véhicules, grâce à un envol des immatriculations en décembre (+ 21,7 %) lié à des changements de réglementations, ont annoncé les constructeurs. Le groupe Renault (avec Dacia, Lada, Alpine) a progressé de 1,1% sur l’ensemble de l’année, quasiment au même rythme que la moyenne des concurrents, tandis que son rival français PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) a perdu des parts de marché, en reculant de 1,1%, d’après les chiffres de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) publiés jeudi. Ainsi, le nombre de voitures particulières neuves mises sur les routes de l’Union européenne a augmenté de plus de 200 000 unités en 2019, pour atteindre 15,34 millions de véhicules.
En France, certains acheteurs se sont précipités chez les concessionnaires en fin d’année, anticipant une hausse drastique des malus sur les gros véhicules les plus polluants à partir du 1er janvier. Au niveau européen, “le marché a été artificiellement dopé” par le durcissement des normes sur les émissions de CO2, qui contraint les constructeurs à respecter un plafond de 95 grammes par kilomètre en moyenne sur leur gamme à partir de 2020, sous peine de lourdes amendes, a expliqué à l’AFP Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem de l’automobile. En fin d’année, “il y a eu des immatriculations par anticipation de gros véhicules émetteurs de CO2 pour éviter qu’ils entrent dans le calcul des quotas 2020”, a-t-il détaillé.
Sur l’année complète, le groupe Volkswagen a renforcé sa première place dans l’UE, avec des livraisons en progression de 3,1%. À Sochaux, le groupe PSA a produit près de 515 000 voitures en 2019, établissant un nouveau record de l’usine, a noté L’Est Républicain.