Réunion de crise ce samedi matin, 12 août, pour les élus de Pays de Montbéliard Agglomération : il faut sauver le FC Sochaux-Montbéliard. Le président Charles Demouge, a utilisé une procédure dérogatoire pour convoquer un conseil extraordinaire de PMA pour extraire les élus de leur activités de vacances d’août et les inviter à siéger en visio-conférence. But unique de cette réunion : approuver une délibération qui accorde une aide d’un million d’euros au projet porté par Jean-Claude Plessis, qui a présidé le FCSM au début des années 2000 avec à son palmarès une coupe de la Ligue et une coupe de France, et par son bras droit, Pierre Wantiez. Réunion d’autant plus urgente que la DNCG, organe régulateur du football, doit auditionner Jean-Claude Plessis et Pierre Wantiez ce jeudi 17 août.
Sans surprise, la délibération a été adoptée à l’unanimité : Pays de Montbéliard Agglomération s’engage donc à apporter 1 million d’euros au projet Plessis-Wantiez, somme qui s’ajoute aux 466 200 € déjà apportés au FCSM au titre de « prestations de service » et des 68 000 € au titre de « missions d’intérêt général ».
De son côté, le conseil départemental du Doubs doit réunir mercredi une commission permanente extraordinaire appelée à statuer sur une aide également d’un million d’euros.
L’avocat qui accompagne Jean-Claude Plessis et Pierre Wantiez dans ce projet de reprise et de sauvegarde du club ; Me Didier Poulmaire, l’a confirmé : l’objectif est de présenter un budget de l’ordre de 5 millions d’euros à la DNCG, objectif en passe d’être atteint, grâce aux aides des collectivités, des investisseurs privés à titre personnel ou au titre de l’entreprise.
Jean-Claude Plessis et Pierre Wantiez ont acquis le club à l’euro symbolique en milieu de semaine, avec comme condition suspensive l’acceptation de leur projet par la DNCG et la participation au championnat de N1, donc à un championnat professionnel, condition sine qua non pour la survie du centre de formation.
Revenir aux valeurs qui ont fait le succès du FCSM
« Aucun de ceux qui portent ce projet n’est novice ou naïf, a souligné Pierre Wantiez. Notre objectif sera de revenir dans les championnats d’élite, mais sur de bonne bases. 2023-2024, on le sait, sera une saison douloureuse et de transition. Nous avons à la fois de grandes ambitions et une grande humilité. Aujourd’hui, les planètes s’alignent ; on peut le faire et on va le faire . » Et au chapitre des valeurs qu’il compte réintroduire au FCSM figure « la formation et le développement des jeunes », donc la survie et le développement du centre de formation. Jean-Claude Plessis a insisté de son côté sur la volonté de « respecter les règles de la fédération ».
Me Didier Poulmaire a également souligné l’originalité de la forme juridique qui pourra porter le FCSM : une société coopérative d’intérêt collectif, qui pourra associer aussi bien des des collectivités publiques, des investisseurs privés, des supporteurs, des licenciés. Une forme juridique qu’il estime adaptée au football moderne ;