L’avenir de la ligne ferroviaire Lure-Épinal est suspendu à des décisions financières. Selon le comité régional du Parti communiste français (PCF), la ligne nécessite des travaux – très – urgents. La vétusté de la ligne Lure-Épinal menace d’entraîner des ralentissements qui pourraient allonger les trajets jusqu’à 26 minutes supplémentaires dès 2026. « Ces travaux se chiffrent à 10 millions d’euros dans l’immédiat, dont 5 millions sont déjà programmés, et 90 millions après 2028 », explique le comité régional du PCF dans son communiqué. Des travaux qui doivent être assurés par la Région, puisqu’elle a la responsabilité des lignes régionales.
Plus globalement, l’ensemble des lignes régionales de desserte fine nécessiterait 50 millions d’euros à court terme et 300 millions d’ici 2032. Face à ces enjeux financiers, Michel Neugnot, vice-président de la région Bourgogne-Franche-Comté en charge des mobilités, a déclaré que sans aide supplémentaire de l’État, des choix devraient être faits sur les lignes à conserver et à fermer. « Tous les travaux ne pourront pas être faits, il y aura des choix à faire », a-t-il expliqué.« Le devenir de la ligne Lure-Épinal est donc aujourd’hui posé », écrit le PCF. Une perspective qu’il refuse catégoriquement.
Une ligne essentielle pour les territoires ruraux
Pour le PCF, la ligne Lure-Épinal est bien plus qu’un axe ferroviaire. « Cette ligne est structurante pour les mobilités du Nord Franche-Comté. Elle permet l’accès à Épinal et Nancy. De manière générale, le transport ferroviaire est indispensable à la mobilité des jeunes, des salariés, mais aussi au développement économique des territoires ruraux à travers le fret », insiste le comité.
« La région doit préserver et développer les lignes de train en milieu rural. » Le communiqué souligne également que les fonds nécessaires pour ces travaux urgents « sont à la portée du budget régional » ; le montant étant inférieur aux 60 millions d’euros déjà prévus pour accompagner la mise en concurrence du transport ferroviaire régional.
Au-delà des responsabilités régionales, le PCF appelle à une mobilisation collective pour défendre les petites lignes ferroviaires. « Le plan Borne à 100 milliards d’euros d’ici 2040 pour le transport ferroviaire, annoncé en février 2023, doit redevenir d’actualité et se traduire concrètement en actes », martèle le comité. « Une bataille politique doit être engagée auprès de l’Etat « pour faire de la modernisation des petites lignes ferroviaires un objectif aussi prioritaire que le développement des services express régionaux métropolitains (SERM) », conclut-il.