144 435 emplois
Ce territoire de coopération regroupe le pays de Montbéliard, le Grand Belfort et la communauté de communes Sud Territoire (CCST), côté Français, et les districts de Porrentruy et de Delémont. Ce territoire représente 1 460 km2, regroupe 328 017 habitants, 167 860 logements et 144 435 emplois. On compte 6 611 frontaliers, alors que les quatre territoires de coopération de cet arc jurassien comptabilise 33 972 frontaliers. Côté français, ce territoire est urbain. Côté suisse, il est plus rural et montagneux. Même si c’est le territoire le plus peuplé de l’arc jurassien, il perd des habitants, au rythme de – 0,1 % par an. « Ce repli est dû à un fort déficit migratoire de la partie française du territoire », observe cette étude, transmise mi-avril par l’Insee.
Un emploi sur quatre dans l’industrie
Ce territoire franco-suisse comptabilise 144 435 emplois, dont 34 631 emplois dans l’industrie, soit 23,9 % des emplois. Cette part de l’industrie est supérieure de six points à la moyenne de cette zone de l’arc jurassien. « Côté́ français, la fabrication de matériel de transport domine (notamment automobile, NDLR). Elle s’appuie sur des établissements de très grande taille notamment sur le site Stellantis de Sochaux, le plus gros établissement du territoire avec près de 9000 salaries », détaille la note. Puis de poursuivre : « Côté́ suisse, l’industrie est plus diversifiée et représente plus d’un emploi sur trois. Elle est très orientée autour de l’industrie horlogère. Mais la fabrication de produits métalliques, de machines et d’équipements comme la plasturgie est aussi bien implantée. »
74,2 % des emplois de ce bassin sont situés en France, en particulier dans les agglomération de Montbéliard et de Belfort. Par contre, Delémont (12 600 habitants), premier pôle économique du Canton du Jura, avec 13 200 emplois, pèse plus proportionnellement à sa population que Montbéliard (25 800 habitants) et 16 700 emplois.
L'étude à télécharger
75 % des frontaliers travaillent dans le canton du Jura
6 611 personnes résidant en France travaillent en Suisse. Entre 2013 et 2019, leur nombre progresse de 3,9 % par an. « Ces frontaliers représentent 7% de la population active en emploi dans la partie française, soit la part la plus faible de l’Arc jurassien, du fait de la polarisation de l’emploi autour de Belfort et Montbéliard », observe l’analyse. 76,4 % de ces frontaliers vont travailler dans le Canton du Jura. Delémont et Porrentruy accueillent chacune 1 200 frontaliers. Boncourt, à la frontière, accueille 600 frontaliers, tout comme Haute-Sorne. 11,5 % de ces frontaliers vont en dehors de l’arc jurassien, pouvant par exemple rejoindre le canton de Berne, grâce notamment à la Transjurane, autoroute qui relie la frontière au centre de la Suisse.
En moyenne, les frontaliers réalisent un trajet de 41 km, d’une durée de 43 minutes. Dans ce territoire, 30 % des frontaliers travaillent dans l’industrie horlogère, 28 % dans les autres industries manufacturières (informatique, optique, électroniques), 9 % dans la santé et l’action sociale ou encore 4 % dans la construction. Ces données de l’Insee sont enregistrées pour 2019. Selon l’office fédéral de la statistique, 8 500 frontaliers étaient recensés au 3e trimestre 2022, sans distinction du pays d’origine. Cela représente 22 % de l’emploi local. On constate donc une hausse après le covid. Autre changement : la part croissante de frontaliers résidant dans le Grand Belfort ou le pays de Montbéliard : hausse de 60 % pour le premier entre 2013 et 2019 et de 35 % pour le second.