L’année 2017 a représenté le quatrième exercice consécutif de progression des ventes unitaires pour PSA, qui avait frôlé la faillite en 2013-2014.
Les ventes unitaires de PSA ont progressé de 15,4% au niveau mondial en 2017 grâce à l’arrivée d’Opel/Vauxhall et à la forme de Peugeot, mais le groupe automobile français a subi un important revers en Chine et Asie du Sud-Est (-37,4%). Avec 3,63 millions de voitures particulières et utilitaires légers vendus l’année passée, PSA reste devancé par le groupe Renault (3,76 millions de véhicules) pour la deuxième année consécutive au classement des groupes automobiles français. L’année 2017 a néanmoins représenté le quatrième exercice consécutif de progression des ventes unitaires pour PSA, qui avait frôlé la faillite en 2013-2014.
Sans compter Opel/Vauxhall, dont les ventes sont comptabilisées dans le groupe depuis le 1er août après leur acquisition auprès de l’américain General Motors, l’augmentation des ventes est de 2,6% au niveau mondial.
Par marques, Peugeot tire son épingle du jeu avec une hausse de 10,4% grâce aux 4×4 urbains (600.000 exemplaires de “SUV” ont été vendus par la marque au lion), tandis que Citroën recule de 7,5% et que la marque aux aspirations luxueuses DS, encore en manque de nouveautés commercialisées, chute de 38,5%.
Le directeur de Peugeot, Jean-Philippe Imparato, s’est félicité d’un “millésime exceptionnel avec des résultats records” pour sa marque. “Notre objectif de 2 millions de véhicules vendus est battu grâce notamment au succès de nos gammes SUV et véhicules utilitaires que complète la performance solide de nos berlines traditionnelles 208 et nouvelle 308”, a-t-il ajouté, cité dans le communiqué du groupe, précisant que les ventes hors Europe de Peugeot représentaient désormais 45%.
En Europe, premier marché de PSA, les volumes progressent de 23,2% grâce surtout à Opel et Vauxhall, et atteignent 2,37 millions d’unités. Mais hors cet élargissement du périmètre, les ventes unitaires augmentent encore de 3,7% sur le Vieux continent, portées par Peugeot et Citroën.
"Premiers signes de redressement" en Chine
En Chine, premier marché automobile mondial, et en Asie du Sud-Est, PSA a en revanche chuté de 37,4%, écoulant l’année dernière 387.000 unités. Rien qu’en Chine, PSA avait immatriculé plus de 700.000 véhicules en 2015 et disait alors viser un million de ventes unitaires à l’horizon 2018.
PSA voit néanmoins de “premiers signes de redressement commercial”, dans la région, où il enregistre “une progression de ses ventes mensuelles depuis juillet et une augmentation de la part de marché au second semestre de 0,3 point par rapport au premier semestre”.
La région Moyen-Orient et Afrique est venue compenser cet effondrement avec un bond des ventes de 54,5% à 592.000 unités, tendance “notamment portée par le dynamisme du groupe en Iran”, pays où le groupe, revenu à la faveur de l’allègement des sanctions économiques liées au programme nucléaire de la République islamique, a réalisé 446.000 ventes l’année dernière, a souligné PSA dans un communiqué. Pour les véhicules utilitaires, Philippe Narbeburu, responsable de ce secteur, a qualifié 2017 de “belle année”, grâce au renouvellement de la gamme des véhicules commerciaux. Le constructeur atteint un “record historique de ventes à 476.500 unités, en progression de 15% par rapport à 2016”. En Europe, “nous atteignons 20,2% de part de marché fin 2017” et “nous allons trois fois plus vite que le marché sur l’année 2017”, a souligné M. Narbeburu.
“L’Eurasie progresse de 55%, où à partir de mars 2018 nous allons industrialiser et produire dans notre usine de Kalouga (Russie) nos Jumpy et Expert” dans leurs versions utilitaires puis transport de personnes, a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs annoncé que PSA serait doté à l’horizon 2022 d’une gamme utilitaire complète fonctionnant à l’électricité.
PSA, qui avait publié pour 2016 un bénéfice net de 2,15 milliards d’euros (+79% par rapport à 2015) et affiché une marge opérationnelle “record” de 6%, doit publier ses résultats financiers 2017 le 1er mars prochain.
(AFP)