L’association Pour l’avenir industriel du territoire organise, les 18 et 19 octobre, les assises de l’énergie, afin de tracer les lignes d’une politique industrielle en France. L’évènement sera clôturé par une manifestation d’envergure, contre le plan social en cours à General Electric.
L’association Pour l’avenir industriel du territoire organise, les 18 et 19 octobre, les assises de l’énergie, afin de tracer les lignes d’une politique industrielle en France. L’évènement sera clôturé par une manifestation d’envergure, contre le plan social en cours à General Electric.
L’industrie représente 10 % du produit intérieur brut de la France aujourd’hui. Contre près de 20 % au début des années 1980. Cela place l’Hexagone en queue de peloton des pays européens, à côté de la Grèce, de Chypre ou encore du Luxembourg. Les 18 et 19 octobre, l’association Pour l’avenir industriel du territoire organise donc les assises de l’énergie. Pour comprendre cette tendance.
« C’est un événement ambitieux, acquiesce Alexis Sesmat, le coordinateur de l’événement. Nous avons envie de montrer qu’à Belfort, on ne se laisse pas faire. » L’évènement est gratuit, pour être ouvert à tous. « Le fruit des réflexions s’adresse à nos dirigeants politiques et économiques », explique Alexis Sesmat. Cet événement est construit autour de trois axes : la transition énergétique dans un contexte d’urgence environnementale, pour construire un mix énergétique ; la politique industrielle, dans un contexte de guerre économique ; et les atouts du nord Franche-Comté dans ce contexte, en se demandant comment les valoriser. Une demi-journée est consacrée à chaque axe, organisé autour d’une conférence, puis d’une table ronde. Le premier thème vise à repérer notamment comment on insère la technologie actuelle (turbines à gaz et turbines vapeur) et à faire l’état des lieux des besoins. Seront accueillis des universitaires, des industriels, dont l’ingénieur Jean-Marc Jancovici. Le second thème vise à prendre conscience de la réalité de la guerre économique, dont le rachat d’Alstom est le témoin. « Comment s’arme-t-on pour assurer une politique industrielle qui assure un ancrage dans nos territoires », résume Alexis Sesmat.
Des invités de renom
Le capitaine d’industrie Loïk Le Floch-Prigent (Rhône-Poulenc, Elf, Gaz de France, SNCF) sera présent, ainsi que le journaliste Jean-Michel Quatrepoint, auteur d’Alstom, scandale d’État. On attend également la venue de l’ancien ministre Arnaud Montebourg (en attente de confirmation), du député Olivier Marleix, qui a présidé la commission d’enquête parlementaire les décisions de l’État en matière de politique industrielle. L’industriel local Emmanuel Vieillard (Lisi) est attendu, ainsi que le chercheur Daniel Hissel, responsable du FC Lab, à Belfort, qui travaille sur l’hydrogène-énergie. L’association a pour ambition, ensuite, de rédiger des orientations qui pourraient constituer la base d’un livre blanc.
Le samedi après-midi, une grande manifestation, sur le modèle de celle du 22 juin, est programmée. Le soir, la projection du documentaire La guerre fantôme est envisagée.
Vendredi 18 et samedi 19 octobre. La manifestation partira de la maison du peuple à 14 h, le samedi.