Le Trois –

PUB

General Electric : le plan social fragilise le CIE 3-Chênes

Avec l’annonce d’un vaste plan social dans l’entité turbines à gaz de General Electric, les dégâts collatéraux commencent à se sentir. Et notamment pour le comité interentreprises regroupant le géant américain et Alstom. Si le plan se poursuit, la subvention perçue par la structure risque d’être amputée de près de 20 %.

Avec l’annonce d’un vaste plan social dans l’entité turbines à gaz de General Electric, les dégâts collatéraux commencent à se sentir. Et notamment pour le comité interentreprises regroupant le géant américain et Alstom, le CIE 3-Chênes. Si le plan se poursuit, la subvention perçue par la structure risque d’être amputée de près de 20 %.

5 000 salariés d’Alstom, des entités de General Electric, de LGE et d’Actemium (qui s’est installé à Héricourt et qui va quitter prochainement le CIE 3-Chênes) ouvrent des droits au comité interentreprises 3-Chênes. Cela permet à 20 000 ayants droit, dont les 5 000 salariés ouvrants droit, de bénéficier des actions du comité interentreprises. Selon une convention, chaque société – et quelle que soit sa taille – reverse 2,1 % de sa masse salariale à son comité d’entreprise (nommé comité social et économique depuis les ordonnances Macron de septembre 2017), qui reverse ensuite l’intégralité de cette somme, sous la forme d’une subvention, au comité interentreprises 3-Chênes.

Ce comité a dorénavant pris le vocable de comité des activités sociales et culturelles interentreprises (Casci). Un changement sémantique (mais pas que) issu lui aussi des ordonnances Macron relatives à la nouvelle organisation du dialogue social et économique dans l’entreprise.

« Ce sont nos patrons qui sont responsables de ce qui se passe au CIE 3-Chênes »
Barbarino Augello
Trésorier du CIE 3-Chênes

5 millions d’euros de subvention globale

Aujourd’hui, GE EPF, l’entité turbines à gaz du géant américain touchée par le plan social, représente près de 40 % de la subvention finale perçue par le comité interentreprises 3-Chênes, qui s’élève à 5 millions d’euros. Et le plan annoncé – 792 postes sur 1 760 CDI, recensés au 1er avril 2019 (1) – risque d’entraîner une baisse de la subvention de cette entité d’environ 45 %. De fait, on craint que la subvention finale reçue par le CIE 3-Chênes soit amputée de près de 20 % de son enveloppe. « Dans ce cadre, nous sommes forcément obligés de réduire ce que nous proposons », constate Pascal Teissier, secrétaire-adjoint du CIE, délégué syndical CFE-CGC à Alstom Power System, l’entité de General Electric issue du rachat d’Alstom power en 2015.

« Nous sommes un dégât collatéral »
Laurent Volonté
Trésorier-adjoint du CIE 3-Chênes

Le budget global de la structure s’élève à 8 millions d’euros. Un budget composé par la subvention globale issue de chaque comité d’entreprise et par les recettes des prestations, comme les participations aux locations, à la billetterie ou aux voyages.

Une situation anticipée

Aujourd’hui, le CIE 3-Chênes emploie 25 personnes pour animer la médiathèque, le centre socio-culturel et sportif Benoît-Frachon, le chalet de montagne à Chabottes (gîte de 15 personnes), dans le massif des Écrins dans le département des Hautes-Alpes, le centre de vacances installé à Saint-Aygulf, à proximité de Fréjus (Var), et pour administrer la structure.

Devra-t-on envisager une réduction d’effectif à terme ? « Nous n’en sommes pas là », rassure Barbarino Augello, trésorier du CIE 3-Chênes et délégué CGT à Alstom transport. Puis d’insister : « Ce sont nos patrons qui sont responsables de ce qui se passe au comité interentreprises. Nous sommes obligés de nous adapter. »  

0
Le nombre de références disponibles à la médiathèque du CIE 3-Chênes. 1 000 salariés y sont adhérents.

Les ordonnances Macron avaient déjà des conséquences sur la subvention globale perçue. L’annonce d’un plan social n’est pas non plus nouvelle. Son ampleur, c’est une autre histoire. « Nous avions donc déjà anticipé une baisse », confie Thierry Venant, secrétaire du CIE 3-Chênes, avec l’objectif de garantir les actions. La périmètre des actions risque d’évoluer. « Nous sommes un dégât collatéral », résume Laurent Volonté, trésorier-adjoint du comité et délégué syndical Sud dans l’entité turbines à gaz de General Electric. Et ce ne sera sûrement pas le seul de ce plan social qui secoue le nord Franche-Comté.

  • (1) Global operations, l’entité regroupant les fonctions supports (comptabilité notamment), touchée par un plan social de 252 suppressions de poste, n’est pas adhérente du CIE des 3-Chênes.

Favoriser l’accès à la culture et aux loisirs

À l’origine du comité d’entreprise Alstom, l’objectif est d’amener la culture et les loisirs au plus grand nombre. La création du comité interentreprises 3-Chênes remonte à 1993. Déjà, dans les années 1980, un CIE s’était constitué au sein même d’Alstom car le groupe industriel s’était filialisée. La structure avait du patrimoine à gérer. « Cela faisait donc sens de se regrouper », précise Thierry Venant. Pour le pérenniser. Derrière ce projet de comité interentreprises, on a des idées « mutualistes », des idées de « solidarité », insiste le secrétaire. Quelle que soit la participation du comité d’entreprise de son entreprise à la subvention globale du comité interentreprises, chaque ayant droit bénéficie des mêmes prestations : voyages, locations, billetterie, partenariat ou encore voyages pour les enfants…

Nos derniers articles

En résidence secondaire : cette soirée électro qui s’installe comme le rendez-vous phare des Eurocks

La grande halle des Eurockéennes de Sermamagny accueille une nouvelle soirée électro de rentrée ce samedi 30 septembre. 3 500 personnes sont attendues. Une édition qui après deux ans de test, s’est bien installée dans le paysage.

Belfort : la chambre de commerce et d’industrie victime d’une cyberattaque

La chambre de commerce et d’industrie du Territoire de Belfort a subi, ce jeudi 28 septembre, une cyberattaque. Sa page Facebook n’est plus sous son contrôle. Et des contenus n’étant pas en rapport avec la chambre consulaire ont été publiés. L’institution profite de cette situation pour sensibiliser à la cybersécurité.

Belfort : la Ville finance votre formation contre du bénévolat

La Ville de Belfort finance une partie du permis de conduire, du BAFA ou du BNSSA en échange d’un engagement bénévole. L’aide peut atteindre 750 euros. Les candidatures sont à déposer avant le 13 octobre.

Découvrez aussi

Accédez rapidement à une sélection d’articles locaux, proche de chez vous dans le Nord Franche-Comté

letrois articles

Soutenez Le Trois

Aidez-nous à installer et développer un site d’informations en accès gratuit dans le nord Franche-Comté! Letrois.info vous propose de l’info locale de qualité pour vous aider à comprendre les grands enjeux de la région de Belfort-Montbéliard-Héricourt, qui constitue un bassin économique et un bassin de vie au-delà des frontières administratives.

Le saviez-vous ?
Votre don est défiscalisable à hauteur de 66%.
En savoir plus

PUB

Newsletter

Recevez par email les principales
actualités du nord Franche-Comté,
ainsi que l’information « À la Une » à ne surtout pas manquer !

Vous pouvez vous désinscrire à tout moment. Pour en savoir plus, consultez la page des données personnelles

Proche de chez moi

Retrouvez les derniers articles en lien avec votre commune

Partout avec moi

Téléchargez notre application sur votre smartphone et restez informé !

Nouveau

Petites annonces immobilières

Toutes les annonces de nos agences partenaires

PUB
Rechercher

Plus de résultats...

Generic selectors
Exact matches only
Search in title
Search in content
Post Type Selectors
Aller au contenu principal