(AFP)
Cependant, les immatriculations en septembre de véhicules sont le résultat des commandes “d’il y a quelques mois”, a souligné auprès de l’AFP le directeur de la communication de la PFA, François Roudier. “Les commandes depuis plusieurs mois ne sont pas très bonnes. Le marché devrait se maintenir jusqu’à la fin de l’année, mais ce sera plus problématique l’an prochain”, a-t-il ajouté.
Au total, 156.303 voitures neuves ont été immatriculées en septembre, selon les données corrigées des variations saisonnières, indique la PFA dans un communiqué. Les ventes de véhicules utilitaires légers sont elles aussi en augmentation, grimpant de 7,3%, avec 32.939 immatriculations. A l’inverse, les ventes de véhicules industriels (plus de 5,1 tonnes) ont chuté de 35,7%, totalisant 2.358 immatriculations. Les commandes automobiles subissent l’impact “de la crise, de l’inflation, à la fois pour les particuliers et les entreprises, des problèmes de certains secteurs économiques” tels que “la construction de bâtiments”, qui est “un gros secteur” dans le domaine “des véhicules d’entreprise”, notamment les utilitaires légers, a expliqué M. Roudier.
“De nombreux professionnels du secteur” automobile “continuent de pointer une atonie sur le front des prises de commandes”, mais “l’effet de rattrapage par rapport au niveau d’activité de 2021 se confirme”, a commenté le cabinet AAA Data. En septembre, Stellantis est resté en tête du marché des voitures particulières neuves en s’adjugeant 28% des immatriculations, mais les siennes ont baissé de 2,2% par rapport au même mois de 2022.
Les voitures électriques au "plus haut"
Au sein du groupe Stellantis, “c’est surtout la marque Peugeot qui a souffert”, avec “des problèmes de livraison et des arrêts de production liés à un manque de semi-conducteurs”, qui est “en train de se résoudre”, a signalé M. Roudier. Comptant à lui seul 43.710 immatriculations de véhicules particuliers neufs le mois dernier, le groupe Stellantis devance encore largement Renault (25,3% du marché) et Volkswagen (13,6%), puis Hyundai (5,6%) et Toyota (5,5%), loin derrière. Les ventes du groupe Renault ont bondi de 14,4%, avec 39.555 immatriculations.
“Les nouveaux modèles de Renault ont trouvé une clientèle”, comme le SUV Austral de la marque au losange, et “le renouvellement de la gamme Renault commence à bien fonctionner”, a relevé M. Roudier. Côté motorisation, les modèles électriques ont capté 19% des immatriculations totales de voitures particulières le mois dernier, soit une augmentation de trois points en termes de part de marché par rapport à septembre 2022 et une hausse de six points par rapport au même mois de 2021.
“Les chiffres actuels des véhicules électriques sont les plus hauts jamais eus”, a noté M. Roudier, en précisant que “le marché est tiré par trois modèles” vendus par Tesla, qui “poursuit sa trajectoire ascensionnelle”, Dacia et Peugeot. Continuant en effet de progresser sur le marché français, Tesla y a écoulé 5.557 voitures le mois dernier, enregistrant ainsi un bond de 60,5% de ses ventes par rapport à septembre 2022. Le constructeur californien, pionnier de l’électrique, voit ainsi sa part du marché total des voitures particulières atteindre 3,55% en septembre, dépassant celles des marques BMW (3,14%), Mercedes (3,13%), Audi (3,11%) et Ford (3,09%).