15 entreprises ont été sélectionnées pour accélérer le développement d’un hydrogène renouvelable et bas carbone. Parmi eux, Faurecia à Montbéliard et McPhy à Belfort.
15 entreprises ont été sélectionnées pour accélérer le développement d’un hydrogène renouvelable et bas carbone sur le marché européen. Parmi eux, Faurecia à Étupes et McPhy à Belfort.
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance a annoncé la sélection de 15 projets hydrogènes français transmis à la Commission européenne pour instruction, dans le cadre du projet important d’intérêt européen commun (PIIEC). Ces entreprises répondent aux critères pour développer un hydrogène renouvelable et bas carbone au niveau européen. Parmi les projets sélectionnés : Faurecia à Étupes et Mcphy à Belfort. Lors de sa venue à Belfort, le 10 février dernier, Emmanuel Macron avait d’ores et déjà annoncé des investissements massifs pour ces deux entreprises. En effet, ils s’élèveront à 114 millions d’euros pour Mcphy, et 246 millions pour Faurecia (voir notre article). Ce dispositif européen permet de contourner les règlements sur la libre-concurrence et facilite l’accompagnement des États sur des projets structurants, ici l’hydrogène. Ils peuvent soutenir plus fortement leurs entreprises.
Les autres industriels sont John Cockerril à Aspach-Michelbach (Haut-Rhin), mais aussi Alstom, Alstom Hydrogène, Elogan, Genvia, Symbio, Arkema, Plastic Omnium, Hyvia, Air Liquide Normand’Hy et Dunkerque, Arcelor Mittal, Hynovi ou encore Masshylia.
Le but de cette sélection : accélérer le processus d’investissement de l’hydrogène pour répondre « aux enjeux climatiques de plus en plus pressants », expose Philippe Boucly, président de France Hydrogène. Mais aussi pour « renforcer notre souveraineté technologique et énergétique à l’aune des temps troublés que nous vivons », analyse Philippe Boucly.
Trois grands objectifs
Avec ces PIEEC, trois objectifs. Le premier : développer des « gigafactories » qui développeront des électrolyseurs capables de produire de l’hydrogène, de décarboner l’économie et satisfaire les demandes du marché européen. Pour cela, le président de France Hydrogène compte notamment sur McPhy et John Cockerill.
Le second : se saisir de la mobilité hydrogène avec des industries comme Alstom, sur route ou rails, en réunissant des producteurs d’équipements clés (piles à combustibles, réservoirs, mais aussi des véhicules de transports). Enfin, le président de France Hydrogène mise sur des entreprises comme Arcelor Mittal pour décarboner massivement l’industrie et « satisfaire les besoins en hydrogène des industriels du raffinage, de la chimie, de la productions d’engrais, de la sidérurgie ou de la cimenterie.»
Désormais soumis à la Commission européenne, les différents projets doivent être examinés « rapidement », selon Philippe Boucly, afin de déclencher les investissements nécessaires à la réalisation des ambitions des industriels. « Je suis confiant dans cette dynamique d’accélération européenne, la Commission ayant annoncé donner priorité à l’évaluation des projets liés à l’hydrogène », conclut-t-il.