L’industriel allemand Welp, fournisseur de véhicules spéciaux et protégés pour les personnalités, va acheter une partie de l’ancien site PSA à Hérimoncourt. La signature de la vente est attendue avant fin juin. L’activité doit débuter à la fin de l’année, avec l’achèvement de la préparation de la DS 7 Crossback destinée au locataire de Matignon.
L’industriel allemand Welp, fournisseur de véhicules spéciaux et protégés pour les personnalités, va acheter une partie de l’ancien site PSA à Hérimoncourt. La signature de la vente est attendue avant fin juin. L’activité doit débuter à la fin de l’année, avec l’achèvement de la préparation de la DS 7 Crossback destinée au locataire de Matignon.
Welp et Stellantis ont signé, le 9 mai, un compromis de vente pour l’acquisition de près de 15 000 m2 de terrain de l’ancienne usine PSA d’Hérimoncourt, dont 7 000 m2 de surface bâtie. Début 2019, PSA, intégré aujourd’hui à Stellantis, avait annoncé qu’il transférait son activité liée à l’économie circulaire d’Hérimoncourt à Vesoul (notre article) et qu’il quittait ainsi le village historique de la saga industrielle Peugeot. Dans ce dossier, Stellantis ouvre à Welp des perspectives de marché très intéressante, avec ses 14 marques et son rayonnement mondial (lire notre article).
« La signature définitive doit intervenir d’ici fin juin », détaille Gilles Demaret, directeur de Welp France, confirmant ainsi une information de France Bleu Belfort-Montbéliard. Cette implantation est la première en France de l’industriel allemand, fournisseur « de véhicules spéciaux et protégés », explique le directeur. Elle résulte d’un long travail de contact et d’engagement de l’État et des collectivités locales. Le projet sera détaillé à l’occasion du Salon Eurosatory, le Salon international de défense et de sécurité, qui se tient du 13 au 17 juin, à Paris.
Comme nous le présentions il y a quelques mois, l’activité doit toujours débuter avant la fin de l’année (lire notre article). Fin 2021, la commande de l’État pour préparer la nouvelle DS 7 Crossback du président de la République avait montré le soutien des pouvoirs publics à cette implantation. Le véhicule avait été préparé en Allemagne. Une deuxième commande a été formulée, pour la Première ministre. Ce véhicule devrait être « parachevé » à Hérimoncourt cite une source bien informée du dossier ; la voiture est sortie des lignes de montage de Mulhouse en début d’année. Deux autres commandes sont mentionnées, pour le ministère de la Défense et celui de l’Intérieur. Les véhicules ont été commandés à l’union des groupements d’achats publics (UGAP) confirme le député Frédéric Barbier, membre du parti Territoires de Progrès et rattaché à l’assemblée nationale au groupe de La République en Marche (LREM), très actif sur ce dossier et le retour d’activités sur cette friche industrielle. Elles ont ensuite été transmises à Stellantis. Welp, pour des raisons de confidentialité, ne confirme pas le destinataire des commandes. « Nous fournissons des véhicules spéciaux et protégés pour certains membres du Gouvernement », répond simplement Gilles Demaret. Il rappelle aussi que ce sont des véhicules civils de protection, rejetant la notion de « véhicules blindés », très connotés militaire.
Le budget global de l’achat, des travaux de rénovation et de l’équipement de l’usine est estimé entre 8 et 10 millions d’euros, détaille le directeur, qui sera dépensé dans les années à venir. Trois tranches sont envisagées ; celles de 2022 devrait mobiliser 2,5 millions d’euros. L’activité doit débuter en fin d’année, mais les problématiques de délais de chantier et la pénurie des matières premières peuvent aussi modifier le calendrier initial. 60 à 80 emplois sont envisagés à moyen et long terme, en fonction de la montée en puissance de l’activité.
Le fonds Maugis (lire notre article) a décidé de soutenir l’implantation de Welp à Hérimoncourt. Des échanges existent pour définir le montant, les paliers et les conditions de décaissement de l’aide.