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General Electric : Belfort épargné face à l’abandon d’un projet finlandais de turbine Arabelle 

Une turbine à vapeur Arabelle, destinée à la centrale nucléaire d'Hinkley point en Angleterre. C'est la plus puissante du monde. (Archives Le Trois - Photo GE)
Une turbine à vapeur Arabelle, destinée à la centrale nucléaire d'Hinkley point en Angleterre. C'est la plus puissante du monde. | ©Arabelle solutions

En Finlande,  le consortium Fennovoima a annulé un contrat avec l’entreprise russe Rosatom pour la construction d’un réacteur nucléaire dans le nord du pays. Belfort se trouve directement concerné, puisque l’entité nucléaire devait fournir une turbine Arabelle. Selon les premières réactions, les conséquences paraissent mesurées pour le site de Belfort.

En Finlande,  le consortium Fennovoima a annulé un contrat avec l’entreprise russe Rosatom pour la construction d’un réacteur nucléaire dans le nord du pays. Belfort se trouve directement concerné, puisque l’entité nucléaire devait fournir une turbine Arabelle. Selon les premières réactions, les conséquences paraissent mesurées pour le site de Belfort. 

Le consortium Fennovoima a annulé, ce lundi, son contrat avec l’entreprise Rosatom pour construire un réacteur nucléaire dans le nord de la Finlande. Il invoque les effets néfastes de la guerre en Ukraine et remet en doute la faisabilité du projet. Dans son communiqué, le consortium pointe le fait que la filiale de Rosatom impliquée dans le projet, RAOS Projet, a été « incapable d’atténuer ces risques.»  Dans ce projet, l’entité nucléaire de General Electric, à Belfort, devait fournir une turbine Arabelle au géant russe Rosatom. 

Jean Berillon, délégué syndical Sud Industrie pour la filière nucléaire de General Electric, analyse : « Dès le départ, ce contrat était mal engagé. Les permis de construire n’étaient toujours pas faits. D’après notre P-DG., nous pourrons nous passer de ce contrat sans trop de dégâts. » Dans un article, Le Figaro détaille que le projet était fragile « depuis sa naissance en 2010 et marqué par d’importants retards de calendrier ». Jean Berillon complète : « Dans ce cas précis, on se demande si l’excuse de l’Ukraine n’a pas bon dos ».

Car Fennovoima, possédé aux deux tiers par un consortium d’entreprises finlandaises et à 34% par Rosatom, a en effet dénoncé de nombreux retards ainsi que « l’incapacité » de la filiale du géant russe à faire aboutir le chantier du réacteur Hanhikivi-1. « Cela signifie que la coopération avec RAOS Project est terminée avec effet immédiat […] et que les travaux sur le site d’Hanhikivi-1 » avec le groupe russe sont terminés, a plaidé le consortium. 

La complexité du projet, Laurent Humbert, délégué syndical de la CFE-CGC la relève aussi. « Les prérequis clients étaient très compliqués à atteindre : c’était l’un de nos projets les plus complexes.» Comme Jean Berillon, il tempère les conséquences sur le site de Belfort : « Des quatre projets que nous avons avec Rosatom, celui-ci était le moins avancé. Et celui où nous devions fournir une seule machine alors que pour les autres, il y en avait 2, 3 ou 4.» Il poursuit : « Dès le début de la crise avec l’Ukraine, la direction avait communiqué pour nous indiquer qu’au vu de la charge de travail que nous avions avec les différents contrats, la perte de celui-ci n’aurait pas de grosses conséquences. »

Des propos confirmés par mail, ce jeudi, par la direction de General Electric « Il est trop tôt pour avoir une idée de l’impact global de la résiliation du contrat, mais nous n’anticipons pas de conséquences significatives sur l’année 2022, étant donné que le projet n’en était qu’à un stade préliminaire. »

Peu de risques concernant les autres contrats avec Rosatom

Pour l’entité nucléaire de General Electric à Belfort, les contrats passés avec Rosatom représentent 50% de son chiffre d’affaires, selon nos informations. Ce que semble confirmer un article de La Tribune (lire ici)

Jusqu’ici, malgré la guerre, les filières du nucléaire ont été particulièrement épargnées. Mais ce revirement de la Finlande interroge sur les positions de l’Europe face aux sanctions imposées à la Russie. Il y a aussi toute la question du rachat de cette branche par EDF, concrétisée par la venue d’Emmanuel Macron, le 10 février.. Rosatom a une place de choix dans ce rachat. Dans un article publié au mois de mai, Le Figaro affirme que les actionnaires de la future entité seraient EDF à 80%. Mais aussi Rosatom, à 20%. Une projection du tour de table qui avait aussi été évoqué au Trois. Pour le moment, on ne sait pas si cette décision finlandaise ni les potentielles sanctions remettent en cause cette association entre EDF et Rosatom pour le rachat

 Jean Berillon, délégué syndical Sud Industrie, tempère : « Il  a peu de risques ». En grande partie, parce que l’Europe est dépendante de Rosatom sur le terrain nucléaire, mais aussi parce que « Rosatom est le maître du jeu concernant l’uranium. Beaucoup trop de pays en dépendent », conclut le délégué syndical.

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