Des acteurs industriels de renoms et les trois universités de technologie ont signé, ce jeudi 30 septembre, au Forum Hydrogen business for climate de Belfort, un mémorandum d’accord de recherches autour de l’hydrogène. Pour partager leurs expériences en vue de cette transformation qui s’opère dans l’univers de la production de l’électricité et du transport du gaz.
Des acteurs industriels de renoms et les trois universités de technologie ont signé, ce jeudi 30 septembre, au Forum Hydrogen business for climate de Belfort, un mémorandum d’accord de recherches autour de l’hydrogène. Pour partager leurs expériences en vue de cette transformation qui s’opère dans l’univers de la production de l’électricité et du transport du gaz.
L’objectif est commun à tous : la décarbonation de nos sociétés et de la production d’électricité. Et l’objet des prochaines innovations est aujourd’hui dans le viseur de nombreux industriels : l’hydrogène. « Nous sommes convaincus que c’est le chemin le plus rapide vers la décarbonation », a noté Emmanuel Mercier, directeur général de l’entité turbines à gaz de General Electric. Et de rappeler « l’urgence climatique ». Déjà, en début d’année, General Electric a lancé avec l’université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM) une chaire (lire notre article).
Le projet de recherches est ici plus ambitieux. Il associe General Electric, le montant McPhy, GRTgaz et Ineris aux trois universités de technologie de Belfort-Montbéliard, Compiègne et Troyes. Il « vise à renforcer la connaissance en recherche et développement sur la production, le transport, le stockage, la distribution et la sécurité autour de l’hydrogène, pour toutes les utilisations y compris la production d’électricité », détaille le communiqué de presse. Ce « pôle de recherche » va évaluer l’application de l’hydrogène comme carburant pour la production d’énergie par turbine à gaz.
Le cadre comporte 4 axes. Le premier concerne le développement d’un modèle intégré de turbine à combustion et de stockage, de mélange et de consommation d’hydrogène. « Ce modèle vise à développer une solution globale, centrée autour d’une turbine à gaz alimentée à l’hydrogène qui fournira de l’électricité à la demande et assurera la stabilité des réseaux dans un contexte de réduction des émissions de carbone », détaille le dossier de presse. Le deuxième axe s’intéressent à la recherche et au développement des accessoires et composants attachés aux équipements intervenant dans le fonctionnement des turbines à gaz ; une conversion des équipements liée au passage vers l’hydrogène est à anticiper. Un travail sur la sécurité et la certification des composants et des systèmes sera aussi mené. Une plateforme d’essais équipés d’un électrolyseurs sera enfin installée sur le site General Electric de Belfort, « pour mettre en pratique les concepts et solutions développées et les valider à échelle industrielle ».
Quatre thèses lancées
GRTgaz mettra aussi à disposition sa plateforme d’essais FenHYx, « où l’on prépare les réseaux du futur », explique Tanguy Manchec, de GRTgaz et particulièrement de son centre de recherches associé RICE. Si l’hydrogène ne va pas radicalement changer les équipements, ce changement de paradigme technologique va quand même bousculer l’intégration des équipements à cet environnement hydrogène, qu’il faut travailler. Il faut aussi poser « le cadre normatif », insiste Benno Weinberger, d’Ineris, un établissement public de prévention des risques, notamment sur les risques associés à la filière hydrogène.
Cet accord repose notamment sur le partage d’expériences des acteurs alors que se profile le virage de la transition vers l’hydrogène. « Il est important de s’appuyer sur l’écosystème pour grandir », relève Antoine Ressicaud, directeur industriel de McPhy. Emmanuel Mercier a rappelé que l’hydrogène n’est pas une nouveauté pour General Electric, qui en brûle déjà dans des turbines à gaz, en mix avec du gaz naturel, avec des taux plus ou moins importants Et de remarquer que le conglomérat américain compte « plus de 8 millions d’heures d’expérience de la combustion par hydrogène », dans 19 pays. « L’idée est d’ouvrir ses cahiers et de partager ses idées », résume Ghislain Montavon, directeur de l’UTBM. Quatre thèses vont débuter à la suite de cet accord entre les 4 industriels et les universités de technologie.