Avec AFP
Son chiffre d’affaires est en recul de 1%, conforme aux prévisions revues à la baisse fin 2024, à 27 milliards d’euros. Le chiffre d’affaires de Forvia devrait rester entre 26,3 et 27,5 milliards en 2025, selon les prévisions du groupe français (ex-Faurecia), qui fabrique par exemple des sièges, des habitacles, des phares et des systèmes d’échappement. Forvia compte cependant améliorer sa marge opérationnelle, qui était de 5,2% en 2024, notamment en continuant à réduire ses coûts.
« L’année dernière a été une année difficile avec, notamment, une baisse de 2% de la production automobile mondiale au second semestre », a commenté le directeur général de Forvia, Patrick Koller, dans un communiqué. « L’incertitude sur le marché européen, largement attribuable à la poursuite du ralentissement de l’électrification, et le niveau élevé des stocks automobiles en Amérique du Nord, ont contribué à cet environnement défavorable au second semestre », a poursuivi M. Koller, remplacé à partir du 1er mars par Martin Fischer, venu de l’équipementier allemand ZF.
Le conseil d’administration de Forvia a décidé de « ne proposer aucun dividende à verser en 2025 afin d’accélérer la priorité absolue du groupe, à savoir le désendettement ». Forvia a réduit son endettement de 365 millions d’euros en 2024, atteignant un ratio dette nette/excédent brut d’exploitation inférieur à 2 en fin d’année, et vise un ratio de 1,5 fin 2026. Le groupe a ainsi cédé deux sociétés en 2024 pour environ 250 millions d’euros en 2024 et compte poursuivre ce programme de cessions, « y compris (concernant) des actifs de grande taille ».
« Les résultats étaient attendus », convient Christophe Husson, délégué syndical central CFE-CGC dans l’entité hydrogène de Forvia. « Ce qui est inquiétant, c’est la politique de réduction des effectifs », ajoute-t-il.
2.800 suppressions de postes devraient en effet aussi être précisées en 2025, sur un total de 5.700 prévues dans le cadre d’un plan annoncé début 2024 (sur environ 75.500 emplois fin 2023), après des négociations sur chaque site. Alors que le marché européen est très ralenti, le groupe précise que, parmi les 31 milliards d’euros de commandes qu’il a enregistrés, 11 milliards l’ont été en Asie, où les ventes d’automobiles continuent de croître.