Près du tiers des entrepreneurs de la région sont des femmes. Mieux formées et moins bien rémunérées que leurs homologues masculin.
En Bourgogne-Franche-Comté, les femmes représentent 32 % des non-salariés. Elles sont en moyenne plus qualifiées que leurs homologues masculins, en raison notamment des professions qu’elles exercent dans le secteur de la santé et qui requièrent un haut niveau de diplôme. Malgré cela, elles ont, en général, un revenu inférieur à celui des hommes
“En Bourgogne-Franche-Comté, près de 42 800 femmes et 90 900 hommes sont non-salariés à la fin 2017. Il peut s’agir de dirigeants de société ou d’entrepreneurs individuels, parfois micro-entrepreneurs, exerçant une activité commerciale, artisanale, libérale ou agricole. Cela concerne près de 8 % des femmes en emploi, bien moins que les hommes, 16 %. Les femmes sont particulièrement minoritaires dans la région sur ce type d’emploi. Le taux de féminisation atteint 32 % soit le plus bas des régions de France métropolitaine. Il est le plus élevé en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 38 et 37 % alors que la moyenne nationale est à 36 %”, c’est ce qu’observe une étude publiée par l’antenne régionale de l’institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).
Soignantes contre bâtisseurs
Les hommes et femmes non-salariés s’orientent vers des secteurs d’activité souvent différents. Les hommes travaillent pour près de 17% dans la construction contre 1% des femmes. En revanche, près d’un quart d’entre elles exercent dans la santé, principalement dans les professions médicales (médecin, sage-femme) et paramédicales (infirmière).
Les entrepreneuses ont un niveau de qualification supérieur à celui des hommes, 53 % sont diplômées du supérieur contre 38 %. En effet, les professions réglementées, médicales et paramédicales, requièrent plus que le baccalauréat alors que les métiers de la construction concernent souvent des hommes sans diplôme ou avec un diplôme de niveau BEP ou CAP.
Hors agriculture, même si elles sont davantage diplômées, les entrepreneuses ont un revenu 24 % inférieur à celui de leurs homologues masculins, 23 000 € par an en moyenne contre 30 000 €. Leur plus jeune âge explique une partie de cet écart : 11 % ont moins de 30 ans, 8 % pour les hommes.
Moins de réseau, le même taux de survie
Le démarrage de leur entreprise est, en outre, moins souvent facilité par des relations, qu’il s’agisse de fournisseurs, de clients, ou de l’entreprise qui les employait précédemment. Elles bénéficient toutefois plus souvent du soutien de leur conjoint ou de leur famille que les hommes. Si les entreprises créées par les femmes semblent être a priori plus fragiles que celles des hommes à leur création, elles ont la même pérennité. Après trois ans, 81% de leurs entreprises sont encore en activité contre 84 % pour les hommes.