PUB

Europe : l’hydrogène produit à partir du nucléaire reconnu par les 27

Centre nucléaire Tricastin, Drôme. (©Falco de Pixabay)
Texte-clef du plan climat de l'UE, la loi sur les énergies renouvelables prévoira une exemption permettant à la France de tenir compte de son hydrogène produit à partir de l'énergie nucléaire. | ©Falco de Pixabay
En bref

Texte-clef du plan climat de l'UE, la loi sur les énergies renouvelables prévoira une exemption permettant à la France de tenir compte de son hydrogène produit à partir de l'énergie nucléaire, selon le compromis des 27 publié lundi.

(AFP)

Cette loi, qui impose 42,5% d’énergies renouvelables dans la consommation européenne d’ici 2030, avait fait l’objet d’un accord fin mars entre les eurodéputés et la présidence suédoise de l’UE, qui négociait au nom de États membres. Mais l’incertitude régnait dans l’attente du feu vert formel des États et du Parlement européen.
Paris subordonnait son approbation à des ajustements pour pouvoir tenir compte de son hydrogène produit à partir d’électricité nucléaire, mais se heurtait aux vives réticences de l’Allemagne et de ses autres partenaires rétifs à l’atome.
La France a finalement obtenu gain de cause dans un compromis trouvé tard vendredi entre les ambassadeurs des Vingt-Sept, qui assouplit les conditions requises pour prendre en compte cette production.
Dans le détail, l’accord trouvé fin mars impose d’ici 2030 au moins 42% d’hydrogène renouvelable dans l’hydrogène utilisé par l’industrie. Mais il prévoit une flexibilité pour les pays disposant d’un parc nucléaire pouvant produire de l’hydrogène décarboné, leur permettant d’abaisser leur cible d’hydrogène renouvelable à condition que la part d’hydrogène produit à partir d’énergies fossiles ne dépasse pas 23% de leur consommation.
La France jugeait ce seuil inapplicable en raison de son importante production d’ammoniac (matière première des engrais azotés), à partir d’hydrogène fabriqué par reformage à la vapeur du gaz naturel.
Mais selon un considérant du compromis, rendu public lundi, les usines d’ammoniac recourant à de l’hydrogène produit par vaporeformage et ayant fait l’objet d’investissements pour réduire leurs émissions de CO2 seront sous certaines conditions exclues de ce calcul.

Parallèlement, dans une déclaration politique consultée par l’AFP, la Commission européenne « reconnaît que d’autres sources d’énergies non-fossiles que les renouvelables contribueront à atteindre la neutralité climatique » visée en 2050. Cette reconnaissance « extrêmement forte » pourra « être opposable » dans des négociations sur d’autres textes, soutient Paris. Bruxelles s’engage aussi à tenir compte des investissements réalisés pour moderniser ces usines d’ammoniac. « Cela servira concrètement à les accompagner dans leur processus de décarbonation » en « sécurisant » la production d’engrais, précise le cabinet de la ministre française Agnès Pannier-Runacher.

Le secrétaire d’État allemand Sven Giegold (Verts) a pointé du doigt un accord « pas très joli, mais supportable », tandis que pour la ministre belge Tinne Van der Straeten, cet « accord global » permet de valider « des objectifs très ambitieux » de renouvelables. Les Vingt-Sept devront encore entériner cet accord lors d’une prochaine réunion ministérielle. L’eurodéputé rapporteur du texte, Markus Pieper (PPE, droite), a salué lundi « un très bon résultat d’ensemble ». L’accord sera examiné fin juin en commission parlementaire, avant feu vert final des eurodéputés attendu en plénière en septembre, a-t-il ajouté.

Nos derniers articles

Belfort – Montbéliard : de nouveaux diplômés de l’UTBM pour faire face aux défis de demain

Plus de 500 ingénieurs ont reçu samedi leur diplôme de l’université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM) au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée à l’Axone, à Montbéliard. Pour Ghislain Montavon, directeur de l’UTBM, les nouvelles générations d’ingénieurs vont être confrontés à des défis plus complexes. Mais ils sont cela des atouts.

Le procès de l’anesthésiste de Besançon captive les soignants à travers la France

Le procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier est scruté parles soignants qui cherchent à comprendre et à éviter qu’un situation semblable se reproduise.

Belfort devient propriétaire de 31 objets de Denfert-Rochereau

Belfort est devenue propriétaire d’une collection de 31 objets ayant appartenu au colonel Denfert-Rochereau, commandant la place pendant le siège de 1870-1871. Son descendant en à fait don à la Ville. Sa valeur est estimée à 45 410 euros.

Découvrez aussi

Accédez rapidement à une sélection d’articles locaux, proche de chez vous dans le Nord Franche-Comté

letrois articles

Soutenez Le Trois

Aidez-nous à installer et développer un site d’informations en accès gratuit dans le nord Franche-Comté! Letrois.info vous propose de l’info locale de qualité pour vous aider à comprendre les grands enjeux de la région de Belfort-Montbéliard-Héricourt, qui constitue un bassin économique et un bassin de vie au-delà des frontières administratives.

Le saviez-vous ?
Votre don est défiscalisable à hauteur de 66%.
En savoir plus

Newsletter

Recevez par email les principales
actualités du nord Franche-Comté,
ainsi que l’information « À la Une » à ne surtout pas manquer !

Vous pouvez vous désinscrire à tout moment. Pour en savoir plus, consultez la page des données personnelles

Proche de chez moi

Retrouvez les derniers articles en lien avec votre commune

Partout avec moi

Téléchargez notre application sur votre smartphone et restez informé !

Petites annonces immobilières

Toutes les annonces de nos agences partenaires

Kiosque

Retrouvez tous les hors-séries de la rédaction autour du nord Franche-Comté.
Emplois, immobilier, industrie… tous les sujets qui vous concernent !

Nouveau

Agenda

Retrouvez l’agenda des sorties, des animations, des spectacles, des expositions, des fêtes et des manifestations sportives dans le nord Franche-Comté.