(AFP)
“Cet accord de cinq ans prévoit un début des livraisons en 2026 pour un volume total de 45 kilotonnes et des options pour prolonger la durée et augmenter les volumes d’approvisionnement”, a indiqué le groupe franco-italo-américain dans son communiqué. La société australienne “fournira cette matière première en provenance de son projet Butcherbird en Australie occidentale”, poursuit Stellantis qui a également annoncé vouloir prendre une participation au capital d’Element 25.
Ce projet minier concerne le plus grand gisement de manganèse du pays selon Element 25, qui prévoit aussi de construire une usine de traitement aux États-Unis. Le sulfate de manganèse sera ensuite utilisé dans des batteries destinées aussi bien au marché américain qu’européen, selon un porte-parole du constructeur automobile.
Stellantis souhaite atteindre 100 % des ventes de véhicules électriques en Europe en 2030 et à la même date 50 % pour les véhicules particuliers et utilitaires aux États-Unis. Les métaux comme le manganèse mais aussi le cobalt, le nickel ou le lithium conduisent l’électricité dans les batteries automobiles.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande mondiale de métaux critiques pourrait quadrupler d’ici 2040 si le monde se conforme aux accords de Paris sur le climat. L’Europe importe la quasi totalité de ces matériaux mais dispose de ressources inexploitées. Pour ce qui concerne le manganèse, l’Afrique du Sud représente 37 % de la production mondiale. Mais en Afrique comme ailleurs, la Chine a pris “40% du contrôle des chaînes de valeur pour les métaux nécessaires à la fabrication de batteries”, selon l’industriel Philippe Varin, auteur d’un rapport sur l’approvisionnement de l’industrie française en matière premières minérales.