Les présidents des deux groupes automobiles français PSA et Renault, Carlos Tavares et Jean-Dominique Senard, se sont entretenu mercredi par téléphone avec le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, a indiqué Bercy à l’AFP, sur fond de crise liée au coronavirus.
(AFP)
Les présidents des deux groupes automobiles français PSA et Renault, Carlos Tavares et Jean-Dominique Senard, se sont entretenu mercredi par téléphone avec le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, a indiqué Bercy à l’AFP, sur fond de crise liée au coronavirus.
La conférence téléphonique a porté sur la situation globale des deux constructeurs, selon la même source. Le ministre a dit aux deux dirigeants qu’ils “avaient le droit à tous les instruments mis en place pour les entreprises (report charges et impôts, chômage partiel et possibilité de Prêt notamment avec garantie de l’État de 300 milliards)”, tout comme l’ensemble de la filière, a-t-on précisé.
“On aidera les sous-traitants de 1er et 2e Rang à passer cette période difficile dans les meilleures conditions possibles”, a-t-il ajouté. La filière automobile est en grande difficulté à cause de la crise économique liée au coronavirus. Mardi, la Plateforme automobile (PFA), qui regroupe les principales entreprises du secteur en France, a appelé à la préparation d’un plan de relance pour la sortie de crise, tout en saluant les mesures d’urgence prises par le gouvernement pour soutenir les entreprises.
Depuis lundi, les poids lourds de l’automobile européenne annoncent les uns après les autres des fermetures d’usines pour une durée indéterminée. Renault, PSA, Volkswagen, Fiat, Toyota et Michelin ont notamment déjà indiqué qu’ils suspendaient l’essentiel de leur production en Europe, en raison des mesures de confinement prises pour protéger la population.
Plan de relance
Renault a en outre annoncé mercredi la suspension de ses activités sur les sites de Mioveni (Roumanie), Tanger et Casablanca (Maroc) ainsi qu’à Cacia (Portugal). Le constructeur avait déjà arrêté la production en Slovénie, en Espagne et en France. La paralysie des constructeurs s’ajoute au coup de frein déjà subi en Chine, premier marché automobile mondial où a démarré l’épidémie de Covid-19.
Elle devrait se traduire par une chute des ventes en 2020. La Plateforme automobile, dirigée par l’ancien ministre Luc Chatel, considère qu’il faudra “actionner les outils à disposition (prime à la conversion, bonus pour l’achat de véhicules électriques) pour relancer le marché” mais aussi “consentir des investissements massifs pour les infrastructures de recharge (…), condition clé pour le décollage du marché” des véhicules électriques.