Citroën a présenté mercredi un concept de véhicule électrique autonome, partagé et polyvalent, capable de transporter des passagers mais aussi des colis en milieu urbain.
(AFP)
Citroën a présenté mercredi un concept de véhicule électrique autonome, partagé et polyvalent, capable de transporter des passagers mais aussi des colis en milieu urbain.
Présenté à Paris, le prototype du “Citroën Skate” vient glisser ses quatre grosses roues sous des modules, conçus par des partenaires, pour les emmener sur des voies dédiées à travers les villes, à 25 kilomètres/heure. Le géant de l’affichage JCDecaux a proposé une sorte de VTC qui peut
accueillir jusqu’à cinq personnes, et les hôtels Pullman une salle de sport roulante. Livraison de repas, de colis, transport en aéroport, salle de télétravail ambulante: les designers de la marque aux chevrons ont imaginé une soixantaine d’autres applications pour ce “Skate” d’une quarantaine de centimètres de haut. Des roues sphériques, proposées par Goodyear à l’état de prototype également, doivent lui permettre à terme de rouler en diagonale et de limiter les besoins d’entretien.
Si le véhicule ne risque pas de rouler dans les rues avant quelques années, l’idée est de “lancer la discussion” et répondre aux tendances de la société, selon les partenaires. “Tout l’enjeu pour nous est de trouver le bon équilibre entre la technologie et l’infrastructure”, à un coût “raisonnable”, a souligné Christine Hansen, directrice de la stratégie de Citroën. “L’autonomie coûtera très cher sur un véhicule individuel: l’usage partagé la rend envisageable dans un avenir proche”.
“On réinvente aussi ce que vous allez faire pendant le temps du transport”, a souligné Pierre Leclerq, directeur du design chez Citroën, avec une grande liberté en termes d’aménagement intérieur. “La mobilité doit rester un plaisir et non un déplacement pare-chocs contre pare-chocs”. “On pourrait imaginer une flotte de +skates+ opérés par Stellantis”, avec des modules gérés par des partenaires, a avancé Mme Hansen. De nombreux constructeurs développent ces solutions de mobilité autonome et partagée, face à une disparition éventuelle des voitures individuelles dans les zones les plus denses. Au Japon, Nissan teste depuis 2018 un service de robot-taxi baptisé “Easy Ride”. Toyota teste aussi ses navettes autonomes et polyvalentes “e-Palette”, avec un sérieux couac cet été lors des JO de Tokyo: une navette est entrée en collision avec un judoka malvoyant, le blessant légèrement. Aux Etats-Unis, une filiale de General Motors, Cruise, a annoncé en juin que sa navette Origin entrait en préproduction. Waymo, le projet de véhicules autonomes développé par Alphabet, la maison-mère de Google, propose un service de robotaxis sans chauffeur à Phoenix (Arizona), pour un nombre limité de clients, et à San Francisco pour ses employés.