+22 % dans le Doubs en un an : la plus forte hausse régionale
Avec 26 080 inscrits sans emploi (dit de catégorie A) en moyenne sur le trimestre, le Doubs connaît une envolée historique de +22 % sur un an. Sur le seul premier trimestre 2025, l’augmentation atteint +11,8 %. Ce département industriel est le plus touché de la région, devant la Nièvre (+14,9 %) et la Haute-Saône (+13,6 %) .

+10,2 % en Haute-Saône sur le trimestre
Moins densément peuplée, la Haute-Saône n’échappe pas à la tendance. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A y progresse de +10,2 % en trois mois et atteint 9 300 personnes. En incluant ceux qui exercent une activité réduite (cat. B et C), on atteint 16 770 inscrits au total. La hausse, en un an, est de 13,6% en catégorie A.

+6,2 % dans le Territoire de Belfort : une hausse plus contenue
Le Territoire de Belfort enregistre la hausse la plus faible des huit départements de la région sur le trimestre (+6,2 % pour la catégorie A). Néanmoins, cette évolution reste bien supérieure aux tendances observées les années précédentes. Ce territoire, marqué par la présence d’industries et de services publics, reste vulnérable aux ajustements de l’emploi. En un an, la hausse des catégories A est de 14%.

5 743 personnes en attente d’orientation dans le Doubs
Depuis janvier 2025, la loi pour le plein emploi impose l’inscription systématique des bénéficiaires du RSA à France Travail. Ces derniers sont classés dans une nouvelle catégorie G, en attente d’orientation. Dans le Doubs, 5 743 personnes sont concernées, un indicateur de la pression potentielle à venir sur le service public de l’emploi .
+48,2% en un an pour les jeunes chômeurs
En Bourgogne-Franche-Comté, la situation est encore plus préoccupante pour les jeunes. Le nombre de moins de 25 ans inscrits en catégorie A a bondi de +38,1 % sur le trimestre et de +48,2 % sur un an. Si les chiffres ne sont pas encore ventilés par département pour cette tranche d’âge, les dynamiques observées dans les territoires comme le Doubs ou la Haute-Saône laissent supposer une situation très tendue pour les primo-demandeurs .
🔎 À noter : certaines hausses sont amplifiées par des changements dans les règles d’actualisation mis en place fin 2024. Depuis janvier 2025, les personnes sans droits à indemnisation ne sont plus tenues de s’actualiser tant qu’elles n’ont pas signé leur contrat d’engagement, ce qui les maintient artificiellement en catégorie A. Ce biais statistique ne doit cependant pas masquer la tendance de fond : une nette remontée du chômage dans plusieurs départements.