Les présidents des CCI du Doubs, du Territoire de Belfort, du Jura, de l’Ain et de Haute-Savoie viennent d’adresser un courrier au ministre des Affaires étrangères pour demander la réouverture des frontières avec la Suisse plus rapide que celle envisagée. « À cette date, selon nos informations, il n’est pas envisagé d’ouvrir avant le 15 juin 2020 les postes de frontières entre la Suisse et les Départements de la Haute-Savoie, de l’Ain, du Jura, du Doubs et du Territoire de Belfort », déplorent-ils dans leur courrier daté du 20 mai.
L’enjeu est, selon eux, de rouvrir ou non les commerces dans les zones frontalières, la clientèles suisse étant déterminante sur la rentabilité pour le commerce et pour le secteur touristique.
« Nous souhaitons collectivement attirer vivement votre attention en lien étroit avec tous les commerçants et professionnels du tourisme de ces cinq départements, et en parfaite concertation avec leurs Unions et Fédérations, sur le fait que cette date ne permet pas une reprise dynamique d’activités. Elle est au contraire un frein qui pose de fait très souvent et très directement la question de la rentabilité entre « ouvrir » et « ne pas ouvrir » le commerce jusqu’à cette date de mi-juin. En effet, sur ces territoires frontaliers, la clientèle suisse représente une part très importante de la clientèle et donc du chiffre d’affaires de nombreuses activités (commerces alimentaire, prêt-à-porter, décoration, jardinerie, sports et loisirs, professionnels du tourisme – restaurateurs, hôtels, activités de loisirs, sites géographiques et culturels, etc.). Elle concerne également, rappelons-le, d’autres activités pour lesquelles nous n’avons pas de mandat : professions libérales (médecins, chirurgiens-dentistes, etc.). Par conséquent, nous vous demandons officiellement, en lien avec les Autorités Helvétiques compétentes, de bien vouloir prendre les dispositions pour accompagner au plus vite la dynamique des entreprises sur ces territoires limitrophes, afin de limiter l’impact de la crise économique qui frappe durement déjà les professionnels depuis bientôt dix semaines », insistent-ils auprès du ministre.