La Ville de Belfort vient de se rendre maître du bâtiment des Nouvelles Galeries, dans la rue piétonne, via la société d’économie mixte Tandem. Le compromis de vente a été signé le 2 septembre, pour un montant de 6 millions d’euros hors taxes, un chiffre bien en dessous des prétentions initiales de Michel Ohayon, propriétaire des Galeries Lafayette (donc des Nouvelles Galeries de Belfort), qui en voulait 17 millions d’euros.
Le bâtiment représente une surface totale de 13 224 m². Les Nouvelles Galeries (via la société Hermione Retail) garderont 8200 m², via un bail de douze ans, dont six ans fermes. La Ville devient propriétaire exploitant du parking, auquel vont être appliquées les conditions tarifaires des autres parkings municipaux ; elle dispose d’un droit de préemption sur ce parking.
Le maire de Belfort, Damien Meslot, se réjouit de cette acquisition : il y voit l’opportunité de redonner de l’attractivité à l’ensemble de la rue piétonne, de préserver les emplois des Nouvelles Galeries et d’assurer une meilleure gestion du parking. Un concours d’architectes a d’ores et déjà été lancé pour faire une étude globale de rénovation. Elle portera sur les façades avant et arrière du bâtiment, la toiture, la verrière, les installations techniques, la reconfiguration de l’intérieur, l’accessibilité, le parking. « La rénovation de la façade va complètement changer le faubourg de France », pronostique Damien Meslot, tout en évoquant « une proposition de rénovation complète du faubourg de France, qui n’est pas du tout végétalisé ».
5 architectes présélectionnés
Une pré-sélection de cinq cabinets d’architectes a déjà été effectuée pour le projet des Nouvelles Galeries : Franklin Azzi, Wilmotte et associés, Reichen et Robert associés, Sud Projex et Arteo, seul cabinet Arteo, seul belfortain de cette short list.
Leur étude devra porter sur l’ensemble du bâtiment avec pour objectif d’accueillir trois espaces : les 8200 m² des Nouvelles Galeries, un espace de loisirs et un espace de restauration. Si Damien Meslot écarte à ce stade l’idée d’un restaurant en libre-service et évoque un restaurant en roof top, il reste évasif sur l’espace de loisirs, tout en affirmant avoir des pistes.
Si une enveloppe de 5 millions a été évoquée précédemment pour la rénovation du bâtiment, le maire n’exclut pas qu’elle soit finalement plus importante en raison de la forte dégradation du bâtiment. « On verra ce que vont nous proposer les architectes », insiste-t-il également. Ces derniers doivent rendre leurs propositions d’ici la fin de l’année.
L’ancien bâtiment du Meilleur Marché a également été racheté, mais cette fois via la société d’économie mixte Semaville, pour un montant de 800 000 euros pour 1000 m². Un accord avec un prospect serait en bonne voie pour l’occuper à nouveau.