La start-up Neext Engineering (lire nos articles) a été créée à l’automne 2022. « Nous augmentons le rendement des centrales, toutes sources d’énergie confondues », explique Jean Maillard, président et co-fondateur de la société. La société peut porter des projets de centrales géothermique, solaire à concentration ou biomasse. Elle s’intéresse aussi au nucléaire.
Les sites industriels fortement consommateurs d’énergie n’ont pas besoin que d’électricité replace l’ingénieur. Ils cherchent aussi de la chaleur, voire la production d’intrants industriels, à l’instar de l’hydrogène ou de l’ammoniac. Or, pour obtenir ces derniers, on recourt à des énergies fossiles. Pour de nombreux industriels, se décarboner, c’est donc aussi décarboner la production de ces « matières premières ».
La start-up est engagée dans un projet de recherche et développement (R&D), Sparta, qui vise « à utiliser des sources de chaleur décarbonées de haute puissance pour produire de l’électricité et servir d’autres usages industriels », détaille l’entreprise. « La technologie Sparta utilise des fluides innovants pour améliorer le rendement des conversions d’énergies », ajoute-t-il. Pour aller plus loin, l’entreprise s’associe avec Quobly et Colibritd, deux jeunes pousses françaises. La collaboration a été annoncée au Salon VivaTech.
« C’est le bon moment »
Dans son projet, Neext engineering a identifié « un besoin crucial en outils de modélisation et simulations numériques puissants ». C’est là que Quobly et Colibritd interviennent. Le premier apporte son expertise « en développant un processeur de calcul quantique basé sur le silicium ». Le second « met à disposition sa plateforme quantique Quick et son solveur quantique universel pour les équations aux dérivées partielles ».
L’association doit « explorer des cas concrets de modélisations et de simulation numérique » où on a besoin de puissances de calcul importantes. Les entreprises cherchent également à « avoir une compréhension commune des langages informatiques et algorithmes à utiliser pour traduire les problématiques techniques et scientifiques ». Enfin, ils « analyseront la viabilité commerciale et les coûts associés aux solutions quantiques ».
« De nombreux observateurs soutiennent que l’informatique quantique n’est pas pour tout de suite. Cependant, si comme Neext Engineering vous œuvrez pour le futur de l’énergie, nous pensons que c’est le bon moment ! » estime Jean Maillard, le fondateur. D’ajouter : « La nouvelle complexité induite par les objectifs ambitieux de décarbonation intensive de nos industries et infrastructures nécessite une puissance de calcul conséquente. La question n’est pas de savoir si nous avons besoin de l’informatique quantique, mais quand et comment nous devons l’utiliser. » Cette collaboration doit répondre à cette ambition.