(AFP)
Le secteur a enregistré 124 942 immatriculations de voitures particulières en octobre, un chiffre en hausse de 5,45 % sur un an, selon des chiffres publiés mardi par la Plateforme automobile (PFA) qui représente les constructeurs et les équipementiers. Le chiffre est en baisse de 33,9 % par rapport à octobre 2019, avant la crise sanitaire.
Sur les dix premiers mois de l’année 2022, les ventes de voitures particulières sont en recul de 10,3 %, selon ce rapport. “On a certes une augmentation par rapport à l’année dernière, mais quand vous regardez le marché tel qu’il était en 2019, on a un tiers de véhicules en moins”, a indiqué à l’AFP François Roudier, responsable de la communication de la PFA. “On a toujours les mêmes causes, le problème des semi-conducteurs, qui d’ailleurs a frappé un peu plus durement l’Europe que les autres continents le mois dernier, avec des arrêts de production en Italie, en Espagne et bien sûr en France, et l’impossibilité de livrer certains modèles”, a-t-il noté.
Depuis le printemps 2021, le marché automobile est fortement freiné en Europe et en Amérique par une série de problèmes logistiques, dont une pénurie de semi-conducteurs. Ces puces électroniques, principalement fabriquées en Asie, sont indispensables à la production des téléphones et ordinateurs portables, mais aussi des voitures qui embarquent toujours plus de technologie.
Fort recul de Peugeot
Le leader Stellantis – avec 32,5 % du marché français – est en recul de 14,5 % sur les dix premiers mois de l’année, avec notamment de forts reculs de Citroën et Peugeot. Renault – 24,3 % de part de marché – a limité sa chute à 7,8 % sur dix mois.
Plus bas dans le classement, les ventes du groupe Volkswagen ont baissé de 18,1%, celles de Toyota de 5,4% et celles de BMW de 6,6%. Stellantis et Renault étaient en baisse en octobre, tandis que la plupart de leurs concurrents étrangers ont gagné du terrain sur le marché français.
Diesel et essence ont représenté 53,7% des ventes de voitures particulières en France sur les dix premiers mois de l’année, contre 62,7% un an plus tôt. Le marché de l’occasion a parallèlement baissé de 10,3 % en octobre avec 439 421 transactions, faute de matériel récent à vendre, soit une baisse de 10,3 % sur les dix premiers mois de l’année, selon le cabinet AAA Data.
La PFA s’inquiète aussi de la baisse des ventes de véhicules utilitaires légers, de 6,7 % en octobre et 21,1 % sur dix mois, ce “qui traditionnellement annonce des moments économiques difficiles” selon M. Roudier.