L’association pour l’emploi des cadres (Apec) implante des bureaux à la Jonxion, à Meroux-Moval. Présente à Dijon et Besançon, elle a décidé de créer une antenne dans le nord Franche-Comté. D’abord installée au Matternlab depuis le mois d’avril, elle a maintenant posé ses valises à Meroux-Moval pour accompagner les cadres et les entreprises dans une visée de recrutement.
« Le conseil d’administration au niveau national a accepté la proposition d’une implantation nord Franche-Comté », relève Gilles Gateau, directeur général d’Apec. C’est la présidente au niveau national, Marie-Laure Collet, qui a « insisté » pour que cette implantation se réalise. « Nous avons dans le nord Franche-Comté un bassin d’emplois en pleine transformation. Avec de grandes transitions énergétiques et environnementales. » C’est d’autant plus important que depuis 2021 « il y a plus de cadres que d’ouvriers » partout en France.
« En Bourgogne-Franche-Comté, nous avons 112 570 cadres. Soit une progression constante », explique encore Hervé Renier, délégué régional de l’Apec. Ils sont 24 720 dans le nord Franche-Comté, dont 31 % dans l’industrie. « L’ADN industriel est extrêmement fort, avec un axe sur l’hydrogène intéressant pour les cadres.» En effet, un segment important d’embauches dans le milieu concerne des emplois de cadres avec des ingénieurs, de la gestion de projet.
Leur rôle est d’accompagner cette transition qui doit être prise en compte dans les recrutements. Et une implantation physique était nécessaire. « Nous avons besoin de ces rencontres pour construire », explique Hervé Renier, délégué régional Apec. Et de créer des liens entre les cadres, les jeunes diplômés, et les entreprises du territoire. Ils accompagnent à la fois les cadres et les entreprises. « La plupart du temps, ce sont les entreprises qui nous sollicitent », détaille le délégué régional. « Nous les conseillons pour refaire leur offre pour qu’elles soient attractives, et nous les mettons en ligne ». La particularité du territoire et le défi à relever sont qu’aujourd’hui « malgré la forte concentration de cadres et les besoins des entreprises, il y a encore un fort taux de chômage », comme dans tous les autres domaines et notamment dans le Territoire de Belfort.