Le constructeur ferroviaire français Alstom a annoncé début octobre avoir reçu une commande pour 12 TGV de nouvelle génération, ainsi que 15 ans de maintenance, de la part de la nouvelle compagnie de trains française Proxima lancée au mois de juin, pour un montant de « près de 850 millions d’euros ». Belfort construira les 24 motrices (deux par TGV). Les premières livraisons sont attendues en 2028, a encore indiqué Alstom.
Les syndicats de Belfort, après cette annonce, se réjouissaient de cette bonne nouvelle (lire notre article). Pour eux, l’usine sera avec ce nouveau contrat à plus de 100% de charge. Eddy Cardot, de la CGT, plaidait pour des embauches, notamment d’intérimaires. Un propos rejoint par André Fages, de la CFE-CGC, expliquant que de nombreux anciens ont quitté l’entreprise ces dernières sans que leur savoir-faire ne soit remplacé. Les syndicats souhaitaient également des investissements pour être « en capacité de produire ». Selon des données internes, les investissements programmés ont augmenté ces dernières années à Belfort, de 6 millions d’euros en 2020-2021, près de 3 millions l’année d’après, 3,5 millions en 2022-2023 et plus de 4 millions d’euros cette dernière année. La décennie précédente, l’investissement annuel dans l’usine oscillait en moyenne entre 1 et 1,5 million d’euros.
Lors d’une visite lundi 28 octobre de Christophe Grudler et Pascal Canfin, députés européens Renew, très impliqués dans la mise en place de mesures visant la neutralité carbone en 2050, David Journet, directeur du site d’Alstom a répondu sur ces questions. « Ce projet est une très bonne nouvelle pour la charge et pour l’ensemble du développement ferroviaire. » Pour autant, il n’est pas question d’embauche ou d’investissement. « Nous nous préparions depuis très longtemps à des augmentations de cadence de TGV. C’est une confirmation de bonne nouvelle, mais ça ne rajoute rien à notre projet d’augmentation de cadence », a-t-il affirmé.
Le groupe français Alstom a signé lundi à Rabat un accord avec l’Office national des chemins de fer marocain pour négocier un contrat portant sur la fourniture de 12 à 18 rames de trains à grande vitesse, a appris l’AFP lors de la visite d’État. Un TGV implique la fabrication de deux motrices ; Belfort est le centre d’excellence mondiale d’Alstom pour fabriquer les motrices. Cela porte sur le 2e tronçon de la ligne à grande vitesse Tanger-Marrakech.
Selon la CFE-CGC, reprenant des données communiquées en comité social et économique (CSE), Alstom compte environ 860 personnes, dont près de 590 permanents, 150 intérimaires et 130 prestataires. Au 31 décembre 2020, on comptait au total 785 personnes, dont 501 permanents.