Le constructeur ferroviaire Alstom a publié mercredi de bons chiffres de ventes et des commandes record sur son exercice décalé 2021/22 (clos fin mars), mais a fini l’année dans le rouge en raison d’éléments comptables exceptionnels.
(AFP)
Le constructeur ferroviaire Alstom a publié mercredi de bons chiffres de ventes et des commandes record sur son exercice décalé 2021/22 (clos fin mars), mais a fini l’année dans le rouge en raison d’éléments comptables exceptionnels.
Atteignant 15,5 milliards d’euros, le chiffre d’affaires annuel est en hausse de 11% par rapport aux ventes combinées sur l’exercice précédent d’Alstom et de Bombardier Transport, acheté début 2021. Les prises de commandes ont parallèlement bondi de 33 %, à 19,3 milliards d’euros. Le carnet de commandes s’est étoffé de 9 % pour atteindre le niveau record de 81 milliards au 31 mars.
Le PDG Henri Poupart-Lafarge a salué “une très bonne année”. Les résultats “sont totalement en ligne avec nos objectifs, tant en termes de performance financière qu’opérationnelle”, s’est-il félicité. Alstom a pourtant dû passer une dépréciation de 441 millions d’euros correspondant à la valeur comptable de sa participation dans le constructeur ferroviaire russe Transmashholding, dont il détient 20 % du capital. “C’est une participation financière (…), qui n’a plus de pendant opérationnel depuis quelque temps”, a indiqué le PDG à des journalistes. “Rien n’est exclu” quant à une éventuelle cession de cette participation, a-t-il dit. “Nous ne sommes pas acculés, on verra !”
Cette dépréciation et d’autres charges exceptionnelles, liées à l’intégration de Bombardier Transport, se sont traduites par une perte nette de 581 millions d’euros sur l’exercice, contre un résultat positif de 247 millions lors de l’exercice précédent. Henri Poupart-Lafarge a néanmoins confirmé ses perspectives optimistes présentées en juillet 2021, estimant que Bombardier devrait être pleinement digéré dans trois ans, ce qui se traduira notamment par une amélioration de la rentabilité.