250
Forvia a investi 250 millions d’euros dans ces deux usines, dont 170 millions pour l’usine Clean Mobility et 80 millions d’euros pour l’usine de sièges, une usine « juste à temps (JAT) », qui nécessite moins de robotisation. « Une usine JAT reçoit des commandes clients qui sont traitées et produites en temps réel afin d’être livrées aux clients au moment où les produits sont nécessaires et éviter leur stockage prolongé », replace Forvia. Les usines représentent 25 000 m2 de production. L’usine de siège peut produire 2 000 sièges par jour et dispose d’une capacité de stockage de 1 500 produits. L’usine produit des kits pour quatre modèles Stellantis : DS 7, Peugeot 308, 408 et 508. « À terme, l’usine fabriquera des kits de sièges pour six modèles différents, en incluant le nouveau Peugeot e3008 et un futur nouveau véhicule », indique Forvia. Dans l’usine hydrogène, 120 personnes ont déjà été formées en interne par l’école de Forvia de l’hydrogène, H2 school, pour préparer le transfert vers la nouvelle activité.
1000 salariés
À Allenjoie, Forvia a regroupé ses activités, en construisant deux usines. L’usine Clean Mobility accueille les activités de dépollution de l’usine de Mandeure depuis 2021. Elle produit aussi depuis le printemps 2023 les réservoirs hydrogène (lire par ailleurs). On compte actuellement 200 salariés. L’usine de fabrication des sièges produit depuis 2023. Cette dernière regroupe les activités de Pulversheim (Haut-Rhin), Montbéliard et Étupes. Elle compte aujourd’hui 400 collaborateurs. Ils seront 800 début 2024, lorsque toutes les activités auront migré vers Allenjoie. En 2024, la plateforme de Forvia à Allenjoie comptera 1 000 salariés, contre 600 aujourd’hui.
2800
Le nombre des salariés de Forvia en Bourgogne-Franche-Comté, répartis dans huit sites, dont deux de recherches et développement, comme celui de Bavans. À l’échelle mondiale, Forvia compte plus de 160 000 collaborateurs, répartis dans plus de 290 sites industriels et une quarantaine de pays. En France, on dénombre 11 000 collaborateurs et 35 sites. L’histoire a débuté dans la région en 1975 rappelle l’entreprise, avec le site de Bavans. Le nom a évolué depuis le rachat de l’Allemand Hella.
28 milliards d'euros
Patrick Koller, p-dg de Forvia, annonce un chiffre d’affaires qui doit avoisiner 28 milliards d’euros pour 2023. L’entreprise est le 7e équipementier mondial, présent dans six gammes de produits, dont les sièges et les systèmes de dépollution et l’hydrogène à Allenjoie. « Nous avons changé de dimension », valide Patrick Koller, qui indique également que « toutes [les] activités sont de taille critique ». Forvia compte 80 clients et équipe notamment six marques de Stellantis. L’activité siège pèse 30 % de l’activité du groupe et Clean mobilitéy, 19 %.
100 000
Le nombre de réservoirs hydrogène que devra produire Forvia, en 2030, dans son usine d’Allenjoie ; l’usine basculera totalement vers cette production (lire notre article). Le Trois avait visité en avant première cette usine, au mois de juillet. En 2022, Forvia a livré 10 000 réservoirs dans le monde, ce qui fait d’elle le premier fournisseur mondial ! « Nous sommes au tout début », relève la direction de la communication, pour montrer que le marché est encore tout petit et qu’il doit grandir. Forvia produit à Allenjoie des réservoirs de Type IV, à 700 bars de pression, « permettant de stocker jusqu’à 80% d’hydrogène en plus par rapport aux réservoirs 350 bars classiques ».
L’équipementier dispose aujourd’hui de sites de production en Corée du Sud, Chine et France ; un est envisagé aux États-Unis (lire ci-contre). Et l’usine française est le premier site mondial « pour la grande série », assure Patrick Koller. Et elle servira de modèle. On y valide les briques technologiques.
Nouveau contrat attendu avec Stellantis
On murmure cela dans l’entourage de la direction. Sans trop confirmer. Ni infirmer. Forvia est sur le point de signer un contrat d’envergure de fourniture de système de stockage avec Stellantis. Cela ne concerne pas le marché européen, mais le marché américain. L’ouverture d’une usine de production aux États-Unis, dont l’annonce est attendue dans les prochains mois, est, selon nos informations, liée à ce contrat.
75%
Avec Symbio, co-entreprise détenue avec Michelin et Stellantis, Forvia maîtrise 75 % « de la valeur du système de propulsion d’un véhicule à hydrogène en couvrant la production en propre de systèmes complets de stockage d’hydrogène et la production par de piles à combustible », note l’équipementier. D’ici 2025, le coût de production du réservoir sera divisé par cinq, grâce à la production en série. Et d’ici 2030, c’est le coût du système qui sera divisé par cinq. Patrick Koller vise un prix de 7 000 euros pour un système d’une puissance de 100 KW, soit une autonomie de 600 km. « On devrait [alors] être compétitif », par rapport à la batterie assure-t-il. D’ici 2030, Forvia et Symbio envisage un chiffre d’affaires commun de 3,5 milliards d’euros, pour l’hydrogène.
100
Chaque année, Forvia investit 100 millions d’euros dans l’hydrogène. Depuis 2018, ce sont 400 millions d’euros qui ont été investis. Dans le cadre du projet important d’intérêt européen commun (Pieec), Faurecia a reçu 213 millions d’euros pour poursuivre ses développements.
1000 kWc
Près de 5000 m2 de panneaux photovoltaïques ont été installés sur les deux usines, ayant une capacité de production maximum de 1000 kWc. Grâce à sa structure et aux nouvelles sources d’approvisionnement d’énergie (biomasse, solaire), la consommation de l’usine Clean Mobility est passé de 80 000 euros par mois à 100 000 euros par an.