Les annonces des entreprises soutenues par la 3e vague du projet important d’intérêt européen commun (Piiec) est attendu prochainement. On sait, d’ores et déjà, que Gen-hy sera soutenu par l’État français, à hauteur de 111 millions d’euros. Ce programme européen permet aux États de l’Union européenne de soutenir une filière en dérogeant aux règles classiques de subvention, en dépassant notamment les seuils d’accompagnement. Le projet a été validé à l’occasion d’une réunion interministérielle, explique Christophe Grudler, député européen Renew, attaché à la majorité macroniste.
Gen-hy construit à Allenjoie une usine d’électrolyseurs (lire tous nos articles). L’entreprise fabrique elle-même les membranes permettant la transformation de l’électricité en hydrogène, maîtrisant ainsi sa technologie de A à Z, sans faire appel à des terres rares. Gen-hy construit son usine en lien avec Eiffage. 124 emplois sont attendus pour 2025-2026. Les premières têtes de série seront produites fin 2023. La production débutera dans le pays de Montbéliard au second semestre 2024.
Gen-hy a reçu « une lettre de soutien du gouvernement », confirme Sébastien Le Pollès, le p-dg de Gen-hy. C’est « un très bon signe », poursuit-il. « C’est très agréable de savoir que le dossier soit soutenu au plus haut niveau », confie Sébastien Le Pollès, qui salue également l’investissement des politiques locaux. « Ils ont fait le job », sourit-il. L’entrepreneur se montre cependant prudent, précisant qu’il n’a pas encore eu de confirmation de l’Europe.
Les premières vagues de soutien à la filière avait permis à Forvia, qui dispose d’une usine de réservoirs hydrogène à Allenjoie, McPhy, qui construit une usine d’électrolyseurs de forte puissance à l’Aéroparc, et à Alstom, de bénéficier d’importantes aides. Gen-hy est le quatrième. Une autre usine d’importance a annoncé son installation à Belfort, au printemps : Inocel, qui fabrique des piles à combustibles de forte puissance (lire notre article).