Le conseil communautaire du 28 mars, à Pays de Montbéliard Agglomération (PMA), aurait dû être dévoué au vote du budget. Cela n’a pas été le cas. « La situation financière de l’agglomération est sous tension », détaille, en propos liminaire, le président de PMA, Charles Demouge. « Mes alertes n’étaient pas des paroles en l’air », poursuit-il. Après un examen budgétaire, toutes les commissions doivent encore travailler pour retrouver l’équilibre.
Cette année, le budget sera un « budget d’austérité », qui doit permettre de maîtriser, voir de réduire les dépenses publiques pour éviter un déficit trop important. Retour à l’inflation, baisse des dotations, perte de la cotisation foncière des entreprises à hauteur de 1,9 million d’euros, et d’une partie de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises en attendant la suppression totale, double revalorisation du point d’indice des fonctionnaires…. Charles Demouge a longuement exposé tous les points qui posaient problème pour équilibrer le budget. « Cette année, il y a aussi un important transfert des budgets annexes avec 5 millions pour les transports publics, dû notamment aux renégociations », dans le cadre d’un renouvellement de délégation de service public, explique-t-il encore.
Réduire tous les budgets
Deux solutions ont été étudiées ces dernières semaines. La première : augmenter la fiscalité, que ce soit sur la taxe foncière des propriétés bâtis ou la cotisation foncière des entreprises, qui est de 0,86%, « le taux le plus bas de la région Bourgogne-Franche-Comté ». « On a vite décidé que cela ne serait pas envisageable alors que les entreprises et les habitants sont dans des situations financières de plus en plus compliquées.J’ai toujours prôné pour la non-augmentation de la fiscalité et je tiendrais cette ligne », poursuit-il.
Seule possibilité, alors, selon lui : « Revoir à la baisse tous les budgets de fonctionnement en gardant une capacité à investir. » Chaque président de commission doit retravailler pour l’élaboration d’un budget d’austérité, explique-t-il. En taillant dans ce qui n’est pas nécessaire. En supprimant telles ou telles subventions, tels ou tels accompagnements. « Cela prend du temps. Libre à chaque commission de déterminer quelles seront les lignes impactées », expose-t-il. Pas de débat lors des questions diverses à ce sujet. Le budget sera voté le 10 avril.