Quentin Macullo mènera la liste du Rassemblement national (RN) à Belfort, à l’occasion des élections municipales de mars 2026 (lire son interview annonçant sa candidature). Il se présente avec l’étiquette RN-UDR. Aujourd’hui, il est assistant parlementaire de Guillaume Bigot, député RN de la 2nde circonscription du Territoire de Belfort (Nord Territoire).
En décembre 2024, Mediapart avait épinglé l’assistant parlementaire pour un tweet qu’il avait publié en 2022, s’étonnant de « la consonance étrangère » des prénoms donnés aux nouveau-nés. Des propos jugés racistes. Il avait sorti le chiffre de 72 % calculé sur l’état-civil de Belfort. Le tweet a été, depuis, supprimé. Mediapart pointe dans leur article « son obsession pour la théorie raciste du grand remplacement ».
"Un commentaire dépassionné sur une donnée statistique"
Le parti présidé par Jordan Bardella ne cesse pourtant de répéter qu’il a fait le nettoyage. Qu’il n’y a plus de « brebis galeuses », comme les avait lui-même qualifié Jordan Bardella. Mediapart s’étonne donc de la candidature de Quentin Macullo à Belfort, alors qu’il avait lui-même dénoncé cette publication de cet ancien militant de la Cocarde étudiante, qu’il a fréquenté lorsqu’il était étudiant à l’université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM).
Contacté par nos soins, il a transmis un communiqué. « Je suis étonné d’être encore sollicité sur ce très vieux sujet », écrit-il. D’ajouter : « J’avais effectivement fait un commentaire dépassionné sur une donnée statistique. Constatant que ce message suscitait des interprétations erronées ne reflétant aucunement mes idées, je l’avais donc supprimé », se justifie-t-il. Il assure qu’il sera le maire « de tous les Belfortains ». « Je suis certain que les habitants de Belfort ne seront pas dupes et se montreront plus intéressés par mon programme pour la sécurité, l’état des commerces locaux et l’embellissement de la ville que par un tweet exhumé et détourné à des fins bassement politiciennes », a-t-il ajouté.
