Bientôt trois ans de guerre pour l’Ukraine, depuis l’invasion de la Russie, en février 2022. Donald Trump, le nouveau président des États-Unis, a engagé des pourparlers avec la Russie, sans l’Ukraine, en Arabie Saoudite. Et ne manque pas de critiquer le président ukrainien Volodymyr Zelensky. « J’adore l’Ukraine, mais Zelensky a fait un boulot épouvantable», a-t-il notamment écrit.
Dans cette situation, Emmanuel Macron, président de la République, réunit les chefs de partis représentés au Parlement en « format Saint-Denis », comme il l’avait fait en août 2023, au palais de l’Élysée, ce jeudi 20 février, pour évoquer la situation de l’Ukraine, ainsi que la sécurité de l’Europe.
Cédric Perrin appelle à "une unité nationale"
Le sénateur Cédric Perrin représente Gérard Larcher, le président du Sénat, comme le confirme un courrier consulté par Le Trois. Il doit évoquer la situation en Ukraine. « La situation [d’aujourd’hui] n’est pas différente de celle qu’on essaie d’insuffler depuis plusieurs années », indique Cédric Perrin, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat. On parle d’autonomie stratégique de l’Europe. D’une capacité de sécurité. « Cela prend tout son sens aujourd’hui », valide Cédric Perrin, du parti Les Républicains. « L’enjeu, c’est la prise de conscience de la population de la situation dans laquelle nous sommes », interpelle le parlementaire. « Moi aussi je suis pour la paix. Mais nous sommes dans une situation où les Américains et les Russes s’entendent sur notre dos. On ne peut pas construire l’avenir sans nous ou contre nous », estime le spécialiste des questions de défense et de sécurité internationale. « Ce n’est pas parce que la guerre en Ukraine s’arrêtera que ce sera fini. Le monde d’avant est terminé », met-il en garde.
Cédric Perrin réclame de « l’unité nationale ». « Il faut arrêter de se tirer des balles dans le pied. » Il veut montrer la puissance européenne, de la France. Certes en termes de sécurité, mais aussi économique, glissant que Donald Trump est toujours dans « le transactionnel ». « Il faut lui montrer qu’il a plus à perdre qu’à gagner. » La question, selon Cédric Perrin : « Est-ce que le président a une capacité d’entraînement au niveau européen ? »