L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publie son nouveau compte-rendu hebdomadaire sur le nombre de décès en France, afin d’aider à comprendre la pandémie du covid-19.
L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publie son nouveau compte-rendu hebdomadaire sur le nombre de décès en France, afin d’aider à comprendre la pandémie du covid-19.
40 684 décès ont été enregistrés entre le 1er et le 23 mars 2020. Contre 39 707 en 2019, en exceptant les Bouches-du-Rhône (à la suite d’un problème informatique à la mairie de Marseille. Ce chiffre reste cependant inférieur à celui de 2018, avec 44 443 décès, année où la grippe saisonnière avait été virulente, encore en mars. « Au niveau régional, les régions Grand-Est et Île-de-France comptent désormais un nombre de décès totaux, survenus entre le 1er et le 23 mars, supérieur de plus de 10 % à celui enregistré sur la même période en 2019 (respectivement de 19 % et de 11 %) », indique l’Insee dans son bulletin hebdomadaire. Ces données sont proches de celles de 2018, sur la même période. Quatre départements se distinguent par un fort excèdent de mortalité́ entre le 1er et le 23 mars 2020, par rapport à la même période en 2019 : le Haut-Rhin (+ 84 %), la Corse du Sud (+ 40 %), les Vosges (+ 33 %) et Mayotte (+ 30 %). « Il n’est cependant pas possible d’imputer systématiquement cet excès de mortalité́ à l’épidémie du covid-19 notamment dans des départements où le nombre de décès est relativement faible et fluctuant d’une année sur l’autre, prévient l’Insee. C’est par exemple le cas de Mayotte. Il ne s’agit donc pas d’une estimation de la surmortalité́ liée au covid-19 qui nécessite la mobilisation de modélisations économétriques mises en œuvre par Santé Publique France. »
Jusqu’à + 84 % d’excès de décès
Les Deux-Sèvres, vraisemblablement sans lien avec la pandémie, les Hauts-de-Seine et l’Oise ont un excès de décès de plus de 25 %. La Côte-d’Or enregistre un excès de + 20 %, le Bas-Rhin, de + 19 %, la Moselle, de + 16 %, Paris, de + 13 %, les Yvelines, de + 12 % et le Val-de-Marne, de + 10 %. Lorsque les décès sont transmis par voie dématérialisée, l’Insee a accès plus rapidement aux chiffres. Entre le 1er et le 27 mars, on enregistre 44 840 décès en France, hors Bouches-du-Rhône, contre 39 784 dans la même période en 2019 et 44 325 en 2018. « Les comparaisons d’une année sur l’autre sont affectées par un léger biais lié à la hausse du taux de dématérialisation, modère l’Insee. En revanche, ces données permettent de suivre les évolutions les plus récentes dans chaque département. » Dans le Haut-Rhin, la hausse des décès se poursuit, mais à un rythme ralenti par rapport à la semaine passée. On enregistre un excès de décès de 26 %. « Sans prétendre à l’exhaustivité́, la hausse des décès transmis par voie dématérialisée entre ces deux semaines est notable dans plusieurs départements de l’Ile-de-France : la Seine-Saint-Denis (+ 63 %), le Val d’Oise (+ 47 %), les Hauts-de- Seine (+ 36 %), Paris (+ 32 %), la Seine-et-Marne (+ 27 %)… La hausse est aussi importante en Haute-Marne (+ 54 %), en Moselle (+ 45 %), dans les Vosges (+ 34 %), le Territoire de Belfort (+ 25 %) ou le Doubs (+ 22 %). » Les décès, pour l’Insee, sont enregistrés là où ils ont eu lieu. Cet élément méthodologique peut avoir de l’importance sur les données relatives au Territoire de Belfort. L’hôpital Nord-Franche-Comté accueille en effet des patients venant du Territoire, mais aussi du Doubs ou de Haute-Saône. L’Insee rappelle également que ces données peuvent être révisée. Le nombre de décès entre le 1er et le 20 mars, transmis la semaine dernière, a été revu depuis, de + 3,3 %.