La grève s’est terminé vendredi 12 janvier sur le site belfortain d’Alstom. Durant trois jours, les salariés ont manifesté pour contrer la suppression de 11 jours de RTT justifiés par le passage de 39 à 37 heures semaine des salariés non-cadres (lire ici). Selon les syndicats, ce passage n’était pas nécessaire et surtout n’était pas voulu par les salariés. La direction, elle, assumait ce choix afin de lisser l’activité sur l’année et de « répondre aux besoins de compétitivité du site ». Une centaine de salariés se sont mobilisé au départ, contre une soixantaine les deux jours suivants. Une mobilisation jugée encourageante par les syndicats.
Après plusieurs rencontres entre l’intersyndicale et la direction du site Alstom, plusieurs mesures exceptionnelles ont été proposé aux salariés. À partir du 15 janvier, de nouvelles plages horaires auront lieu avec des aménagements spécifiques pour le personnel de jour prenant le bus. Ainsi qu’une prime exceptionnelle pour le personnel non-cadre sur la paie du mois de février. Dans le détail, « les salariés travaillant de journée ont obtenu de pouvoir quitter l’usine à 15h au lieu de 16h et ceux prenant le bus de quitter le vendredi en début d’après-midi », explique Eddy Cardot, délégué syndical CGT. Sur la question des RTT l’ouverture des négociations s’ouvrira le 17 janvier. Les syndicats savent qu’ils ne reviendront pas au 23 jours de RTT annuels mais espèrent obtenir des jours supplémentaires par rapport au 12 jours actes au départ au moins de décembre par la direction. « Les salariés ont obtenu une prime de 100 euros », détaille encore Alain Fages, de la CFE-CGC.
La création d’un groupe de travail pour mener des réflexions avec les organisations syndicales afin de trouver un accord avant le 31 mars sur l’aménagement et la réduction du temps de travail a aussi été actée. « Cela démontre bien que la lutte paye », expose Eddy Cardot. De son côté, la direction explique dans un communiqué « remercie[r] les organisations syndicales pour les échanges constructifs qui ont permis de déboucher à ce premier plan d’actions et de retrouver une activité apaisée sur le site.»