L’artiste belfortain Saype poursuit son projet de plus grande fresque humaine au monde, Beyond walls, avec une 15e étape programmée à Rio de Janeiro. Il vient de dévoiler l’œuvre, après avoir célébré le centenaire du Territoire de Belfort au sommet du ballon d’Alsace.
L’artiste belfortain Saype poursuit son projet de plus grande fresque humaine au monde, Beyond walls, avec une 15e étape programmée à Rio de Janeiro. Il vient de dévoiler l’œuvre, après avoir célébré le centenaire du Territoire de Belfort au sommet du ballon d’Alsace.
Fin juin, il était au sommet du ballon d’Alsace pour dévoiler une fresque de 5 000 m2 (notre article), commémorant la naissance du département du Territoire de Belfort, en 1922. C’était il y a 100 ans. Dans les cieux, la patrouille de France avait fait aussi le show et réalisé une œuvre toute aussi éphémère, mais gravée dans les mémoires. Celles des curieux. Celle du territoire (lire notre article).
Et en cette fin juillet, on le retrouve à Copacabana, sur les plages de Rio de Janeiro, au Brésil. Il a posé ses valises afin de réaliser la 15e étape de son projet Beyond walls, la plus grande chaine humaine au monde (retrouvez tous nos article sur Saype et ce projet ici). Dans cette fresque, dessinée sur la plage, « Saype s’efforce de combler la distance infranchissable entre le Bénin (dixième étape du projet) et le Brésil afin de permettre à ceux qui sont partis de l’autre côté de l’océan pour ne jamais revenir, de sentir à nouveau l’étreinte désespérée de ceux qui les ont vu s’éloigner pour toujours… » détaille son entourage. Avant de résumer l’étape : « De l’origine africaine à la destination américaine, de la lumière à la nuit, de la liberté à l’esclavage… »
Saype a prévu une cinquantaine d'étapes
Saype a également déssiné une fresque dans la favela de Estacio. « Entre l’image de carte postale à Copacabana qui porte pourtant les marques tragiques de l’histoire et la favéla, les gigantesques mains de « Beyond Walls » s’attachent à réduire les fractures du passé comme celles qui sont toujours bien présentes en rappelant que ce ne sera que par la coopération qui fait tomber les murs que l’universel pourra se concrétiser », explique Saype, citant ensuite Miguel Torga : « L’universel, c’est le local moins les murs. »
Le projet a débuté en 2019, à Paris. Saype est depuis allé en Andorre, à Genève (Suisse), à Berlin (Allemagne), à Ouagadougou (Burkina Faso), au Cap (Afrique du Sud), à Turin (Italie), à Istanbul (Turquie) ou encore à Belfast (Irlande du Nord). Le projet compte une cinquantaine d’étapes, réparties sur tous les continents ; la prochaine fresque est également prévue au Brésil. « Dans un monde qui se polarise, l’artiste choisit de réaliser symboliquement la plus grande chaîne humaine au monde pour nous inviter à la bienveillance et au vivre ensemble : le projet Beyond Walls. Une combinaison de paires de mains peintes au sol, qui s’entrelacent et glissent de ville en ville, pour symboliser l’union, l’entraide et l’effort commun au-delà des murs », rappelle Saype.