mise à jour le 13 janvier à 20h38
L’agglomération montbéliardaise, réunissant 72 communes, succède à Villeurbanne, capitale française de la culture en 2022. PMA était en finale face à l’agglomération de Bourg-en-Bresse et Alès Agglomération. Le rapprochement des projets de la ville de Montbéliard et de l’agglomération a finalement porté ses fruits après avoir divisé les élus.
Le ministère de la Culture a précisé qu’une “place de choix [serait] donnée à la chanson populaire” dans la programmation, saluant aussi la prise compte “des enjeux du règlement climatique et de la biodiversité” du projet. Outre sa réputée saucisse de Montbéliard, le Pays de Montbéliard est un ancien bastion de production de Peugeot, à Sochaux, ville qui accueille aussi l’une des équipes historiques du football français, le FC Sochaux-Montbéliard, qui n’a pas brillé ces derniers jours. Le label capitale de la Culture existe depuis 2022 et distingue tous les deux ans le projet culturel d’une commune ou d’une association de communes de 20 000 à 200 000 habitants, dans la lignée des capitales européennes de la culture.
“C’est une chance extraordinaire pour notre territoire”, apprécie Charles Demouge, président Les Républicains de Pays de Montbéliard Agglomération, à l’occasion d’une conférence de presse organisée ce vendredi midi au siège de la collectivité à Montbéliard, à la suite de cette annonce. “Ce sont 72 communes qui sont concernées”, a insisté le président. Charles Demouge s’est entretenu avec la ministre ce vendredi matin qui a salué la démarche, notamment autour des questions de sobriété. “Elle nous a dit que nous étions en phase avec les enjeux de notre époque”, rapporte-t-il. Un festival devrait notamment voir le jour en 2024: le festival du TEMPS. Un temps pour Transformer et tordre les idées reçues. Un temps pour Expérimenter. Un temps pour Mobiliser. Un temps pour Partager. Un temps pour Sensibiliser. Ce festival fera se croiser les questions environnementales et du dérèglement climatique avec celles de la culture. Comment la culture peut jouer un rôle dans la prise de conscience, dans la médiation. Mais que font aussi les acteurs de la culture pour réduire leur empreinte carbone ; The shift project a rendu un rapport préconisant d’améliorer les pratiques (lire ici).
C’est officiel, le @MinistereCC vient de labelliser #PaysdeMontbeliard Agglomération Capitale Française de la Culture 2024 😍🎉
— Pays de Montbéliard (@paysmontbeliard) January 13, 2023
🙏 Merci à tous pour votre mobilisation et votre soutien car c’est aussi grâce à vous si nous sommes Capitale Française de la Culture aujourd'hui ! pic.twitter.com/zVYagymmgR
Pas de côté
Ce pas de côté mis en avant par l’agglomération dans ce dossier a été particulièrement salué. « Par notre positionnement, notre territoire est pionnier, estime Charles Demouge. La ministre a aimé que nous apportions du sens dans un moment où nous en avons besoin. » Et le dossier de l’agglomération de citer une interview dans L’Humanité du communiste Jack Ralite : “Nous sommes à un carrefour. Nous vivons une faillite à l’époque où nous devrions vivre une renaissance. Soyons debout poétiquement et politiquement avec vitalité, même si elle est désespérée, dirait Pasolini. N’ayons pas de retard d’avenir.” Le pays de Montbéliard dispose « d’un riche tissu culturel et d’une offre variée », souligne Emmanuel Oudot, directeur de la culture et du patrimoine.“C’est un coup de projecteur exceptionnel sur notre bassin de vie et un rayonnement culturel national assuré pour le nord Franche-Comté”, salue le député Renaissance du Doubs, Nicolas Pacquot. “C’est la reconnaissance de notre territoire, de sa dimension culturelle, de ses caractéristiques et de sa spécificité, remarque Martial Bourquin, maire socialiste d’Audincourt. Notre région a tant à offrir : elle est porteuse, depuis longtemps, d’une tradition d’événements culturels, de festivals, d’expositions et de concerts, qui font sa renommée dans le monde du spectacle vivant”. L’évènement mobilisera les acteurs culturels de l’agglomération, dont les lieux labellisés comme MA Scène nationale, Le Moloco, Le Pavillon des sciences, La Damassine ou encore Le 19/CRAC ou le centre image.
Chaque année, l’agglomération mobilise environ 3 millions d’euros pour la culture. À l’occasion de cette année 2024 exceptionnelle, 5 à 6 millions d’euros pourraient être engagés. L’attribution de ce label apporte également un accompagnement financier à hauteur d’un million d’euros, apporté à parité par le ministère de la Culture et la Caisse des Dépôts. Un directeur artistique va être prochainement recruté pour piloter le projet et le mettre en place ; il sera aidé d’une équipe de 4 à 6 personnes indique la collectivité, soutenue par les services.